Avec le cartable, la trousse et les cahiers, le masque est l’accessoire indispensable de cette rentrée 2020, dès l’âge 11 ans. Une rentrée inédite pour les élèves et leurs parents. A quoi doit-on s'attendre ? Petite revue de détail.
L'école masquée
Avec le cartable, la trousse et les cahiers, le masque est l’accessoire indispensable de cette rentrée 2020, dès l’âge 11 ans. Un masque à la charge des familles faute de soutien de l’Etat sauf dans certains départements. Mais l’académie promet que chaque établissement sera pourvu d’un stock de secours en cas de besoin.En Normandie, certaines départements mettent la main à la poche. Par exemple, deux masques lavables seront fournis aux élèves de 6ème dans le Calvados, un masque lavable est prévu pour chaque collégien en Seine-Maritime et cinq masques pour chaque collégien de l’Eure.
A la cantine, c'est comme au restaurant... les enfants de plus de 11 ans devront porter le masque dans leurs déplacements et ne pourront l'enlever qu'à table.
Peut-on accompagner son enfant dans sa classe ?
En maternelle, les parents avaient pris l'habitude d'accompagner leur chérubin dans sa classe. Jean-Michel Blanquer, sans écarter catégoriquement cette pratique a mis en garde et en rappelant que le "principe est d'éviter au maximim les contacts entre adultes". Le ministre de l'Education a appelé les chefs d'établissement à "faire preuve de pragmatisme". Certaines écoles permettront donc aux parents d'entrer dans la classe, en suivant sans doute quelques règles de distanciation.L'application des mesures barrières à l'école
Le masque n’est qu’un élément d’un protocole sanitaire établi pour TOUTE l’année scolaire 2020-2021 avec ses règles :- distances sociales,
- désinfection,
- limitation des brassages
Si la situation sanitaire est disons "normale" : tout le monde reste en classe. Si l'épidémie évolue dans une zone géographique située autour de l’établissement : l'enseignement sera donné à mi-temps en présentiel et en distanciel, comme au mois de mai dernier. Si l'épidémie touche l’établissement, la fermeture d’une ou plusieurs classes, voire de toute l’école, pourrait être envisagée.
Dans tous les cas, c’est le préfet concerné qui prendra la décision sur les préconisations de l’Agence Régionale de Santé.
Les défis pédagogiques de la rentrée
Le confinement n'a pas été égal pour tous les élèves. Alors dès la rentrée, des évaluations vont être mises en place et même renforcées dans les classes de CP, CE1, 6e et seconde. Ces évaluations seront accompagnées de dispositifs de soutien personnalisés.Ce renforcement des fondamentaux concerne principalement deux matières principales qui sont les mathématiques et le français. La région Normandie enregistre une plus forte proportion d’élèves de 6ème dits « fragiles » en français et en maths, qu’au niveau national. 16 % d’élèves normands « fragiles » en français contre 14 % en France et 30% d’élèves normands « fragiles » en maths contre 28 % en France.
Enfin, l’orientation est l’autre priorité de la rentrée. En Normandie, les élèves sont peu mobiles et le taux de poursuite des bacheliers dans l'enseignement supérieur est plus faible qu’au niveau national.