A Cherbourg et Dieppe, les ports affichent de bons résultats pour l'année 2022. Pour la ville seinomarine, ils s'expliquent essentiellement par la pêche à la coquille Saint-Jacques. Le tonnage pêché est supérieur d'un quart par rapport à 2021.
Il est 4h30 sur le port dieppois. Marlène et Jeanine débarquent les caisses de Saint-Jacques pêchées la veille, seules les lumières de leur stand les guident, au milieu de la nuit encore noir.
Les gestes sont répétés, les habitudes sont bien ancrées pour proposer le meilleur produit possible.
On fait ça chaque matin, on récupère les coquilles à la criée et nous mettons tout ça en place pour les vendre. Tout est frais et c'est le plus important pour nos clients.
Marlène, vendeuse sur le port de Dieppe
Pour maintenir ce niveau de qualité, la vendeuse et sa belle-mère sortent en mer quatre fois par semaine.
Une véritable affaire de famille. "On les vend au kilo, par 500g ou au détail. Il y a peut-être 2% de notre clientèle qui l'achète entière.", ajoute Jeanine, la co-armatrice.
Une bonne pêche en 2022
L'heure est au bilan pour l'année 2022, une chose est sûre, la coquille Saint-Jacques a la cote. Leader des ventes devant le bulot et la sèche, plus de 4000 tonnes de coquilles ont transité par Dieppe. 20% de plus qu'en 2021.
Ce que les gens ne savent pas, c'est qu'avec le réchauffement climatique, le cycle de reproduction de la coquille Saint-Jacques augmente et ça n'est pas quelque chose que nous avions vu venir.
Miguel Marguerie, mareyeur
Cet habitué du port a encore du mal à réaliser. "On a des volumes sur Dieppe que moi personnellement en plus de 40 ans de carrière je n'avais jamais vu."
Sur cette lancée, la criée installera courant 2023 un nouveau système de réfrigération. En attendant les coquilles fraîches garnissent les étales, comme à leur habitude et jusqu'à mai, quand la pêche prendra fin.