Les salariés du leader de l’énergie en Europe appelés à la grève ce jeudi. Vent debout contre le projet Hercule prévoyant une réorganisation du groupe, ils étaient plusieurs dizaines aux abords des centrales de la région dieppoise à sensibiliser la population.
C’est un peu David contre Goliath, avec comme sujet de discorde un autre personnage... nommé Hercule.
Le demi-dieu antique, symbole de force et de courage, donne son nom à un projet très critiqué par les syndicats d’EDF.
Une refonte des activités ardemment voulue par la direction, avec l'appui de l'Etat.
Le projet est dans les cartons depuis plusieurs années. Le président de la République _ Ministre de l’Economie avant son arrivée à l’Elysée en 2017 _ entend bien accélérer le mouvement.
Ce plan vise à séparer le fournisseur d'électricité en trois branches:
- EDF bleu : société publique en charge des activités nucléaires
- EDF vert : côtée en bourse responsable des énergies renouvelables
- EDF azur : liée aux barrages hydroliques
Pour les syndicats, à l'image de Nicolas Vincent délégué CGT à la centrale de Penly, cette réorganisation aura un impact notamment sur la facture du consommateur.
Plusieurs dizaines de salariés, à l’appel de la CGT, sont mobilisés ce matin, jeudi 10 décembre, aux abords des centrales nucléaires de Paluel et de Penly, en Seine-Maritime. Ils dénoncent un démantèlement du groupe EDF et ont distribué des tracts aux automobilistes.
Passe d’armes à l’Assemblée Nationale
Mardi, le député communiste Sébastien Jumel, député de la 6ème circonscription de Seine-Maritime (dans laquelle Penly se trouve, Paluel pour sa part se situe dans la 10ème), a fait part de sa ferme opposition à ce projet dans l’hémicycle lors de la séance des questions au gouvernement.
#Hercule : défaire EDF, réduire l’opérateur à l’impuissance du colosse aux pieds d’argile. https://t.co/J7ecBFVls1
— Sébastien Jumel (@sebastienjumel) December 8, 2020