Près de Dieppe, un chantier d'arrachage de pommiers stoppé par la direction des territoires et de la mer de Seine-Maritime

Le chantier a démarré début avril 2023 dans le secteur de Saint-Crespin au pays de Caux. Une vingtaine d'hectares de vergers a déjà été arraché. Mais le propriétaire, la coopérative Agrial, n'a pas averti les autorités compétentes.

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Un enchevêtrement de branches et de racines. C'est ce que l'on peut voir sur une surface de 15 à 20 hectares sur les communes de Saint-Crespin et Lammerville (Seine-Maritime). Il s'agit d'anciens pommiers dont le propriétaire, la société coopérative Agrial a souhaité se débarrasser.

Le chantier d'arrachage a démarré au début du mois d'avril 2023. Des signalements auprès de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) de Seine-Maritime ont conduit le service à prendre un arrêté de mises en demeure, après une visite sur le terrain avec les services de l'Office français de la biodiversité.

Des haies arrachées

La décision de l'autorité départementale se base notamment sur l'arrachage de trois kilomètres de haie.

"Après le 15 mars, les oiseaux trouvent refuge et nidifient dans les haies. C'est une opération au titre de la présence potentielle d'espèces protégées qui nécessite une autorisation préalable de dérogation au titre des espèces protégées" précise Jean Kugler, le directeur départemental des territoires et de la mer
de Seine-Maritime.

Des risques liés au ruissellement et au captage d'eau

Agrial n'a fait aucune démarche préalable auprès des services de l'Etat avant de lancer le chantier d'arrachage qui concerne une surface totale de 400 hectares. La coopérative a arrêté le projet dès réception de l'arrêté de mise en demeure précise le directeur des services des territoires et de la mer de Seine-Maritime.

On a regardé l'impact sur l'environnement préalablement au titre des espèces protégées et de leur habitat, mais également au titre de la loi sur l'eau. Le secteur est concerné par de potentiels risques de ruissellement, et deuxième aspect, il y a aussi ponctuellement des captages d'eau et là encore il y a des prescriptions qui s'imposent.

Jean Kugler, directeur départemental des territoires et de la mer de Seine-Maritime

Agrial doit à présent fournir un dossier détaillé présentant le projet et ses impacts. La DDTM rappelle que le porteur de projet doit prioritairement éviter de porter atteinte à l'environnement lorsqu'il procède à une opération d'abattage d'arbres. S'il ne le peut pas et qu'il le démontre, le porteur doit réduire les impacts sur la nature ou encore les compenser.

Nous avons contacté la coopérative Agrial pour connaître sa position mais n’avons pas reçu de réponse à cette heure. 

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