Intempéries : le désarroi des agriculteurs qui ne seront pas indemnisés

Les orages et pluies de grêle qui ont frappé une partie de la Seine-Maritime et de l'Eure samedi 4 juin, ont fait de nombreux dégâts matériels mais aussi dévasté les cultures. Les exploitants agricoles sont malheureusement nombreux à ne pas être assurés contre les catastrophes naturelles. Rencontre à Bois-Guillaume (76) avec l'un d'entre eux.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

"C'est fini, ça va tomber, la tige est cassée, c'est terminé". Triste constat pour Frédéric Dutot, producteur de blé à Bois-Guillaume en Seine-Maritime, quelques jours après le déluge qui a dévasté ses champs de blé. La majeur partie de ses cultures a été détruite, soit près de 10 hectares sur les 12 qu'il exploite. "D'ici quelques jours les épis vont tomber, on voit bien que ça tombe tout seul, le grain n'est plus alimenté. Il faudrait estimer tout ça, mais là c'est 80% de la marge qui va partir. Il faudra voir le prix du blé à la récolte, mais ça peut monter très vite" constate un peu fataliste l'agriculteur.

Cet état des lieux désolant fait suite aux violents orages et pluies de grêle qui se sont abattus sur la région ce week-end. Mais à la désolation s'en suit l'inquiétude. Frédéric Dutot n'est pas assuré contre les catastrophes climatiques. En France seulement 30% des exploitants agricoles ont souscrit ce type de contrats. En cause, des assurances aux prix prohibitifs, en moyenne 150 euros par hectare.

"Malheureusement il va falloir qu'on s'adapte à des phénomènes comme ceux là", explique Stéphane Donckele, secrétaire général de la Fnsea 76 en visite sur l'exploitation de Frédéric Dutot, "parce qu'il y en aura d'autres. C'est dû au réchauffement climatique, il faut en être conscient. Il va nous falloir les outils pour compenser la perte économique pour passer ce genre de crises".

La FNSEA souhaite donc augmenter le nombre d'assurés, et ainsi baisser le coût des cotisations. Le secteur pourrait également être reconnu en état de calamité agricole. un dispositif qui assurerait aux agriculteurs touchés une aide supplémentaire de l'état.

Qu'est ce que la calamité agricole ?

Le régime des calamités agricoles vise à assurer aux exploitations agricoles qui ont subi une perte de récolte une indemnisation financée par le Fonds national de gestion des risques en agriculture (FNGRA). Ce fond est alimenté par le produit de taxes acquittées par les exploitants agricoles, et par des abondements de l’État en cas de besoin.

Ce régime constitue un filet de sécurité. "Il permet d’indemniser une partie des dommages matériels considérés comme non assurables, qui sont la conséquence directe de phénomènes climatiques exceptionnels" peut-on lire sur le site du ministère de l'agriculture.

Les agriculteurs doivent cependant répondre à des critères d'éligibilité très strictes, tant et si bien que peu d'agriculteurs peuvent en bénéficier.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information