Intoxication au monoxyde de carbone : comment éviter les risques ?

Avec les baisses de températures et l'approche de l'hiver, l'Agence Régionale de Santé Normandie lance une campagne d’information pour prévenir des risques de l'intoxication au monoxyde de carbone (CO). Il est à l’origine de près de 5 000 intoxications chaque année en France, dont une centaine sont mortelles.

En Normandie, on dénombre chaque année près d’une quarantaine de foyers d’intoxication. Sur le premier semestre 2022, 14 foyers d’intoxication à l’origine d’une trentaine de personnes intoxiquées. 

Afin d’alerter les Normands du danger lié au monoxyde de carbone, l’Agence Régionale de Santé Normandie lance une nouvelle campagne de communication qui présente les mesures de prévention pour lutter efficacement contre les émissions de ce gaz mortel. Sont aussi rappelés les gestes à accomplir en toute saison pour assurer le renouvellement de l’air au sein du logement.

D'où vient le monoxyde de carbone ?

Le monoxyde de carbone est le résultat d’une mauvaise combustion du fioul, du gaz naturel, du bois ou encore du charbon. Il est produit par les appareils de chauffage ou de production d’eau chaude à combustion. Parmi eux : la cuisinière, le chauffage d’appoint (qui n'est pas électrique), la chaudière, le poêle, la cheminée, le barbecue ou les braseros utilisés en intérieur ainsi qu’un groupe électrogène ou un moteur de voiture. Il y a un "risque lié à l'utilisation de certains appareils qui ne sont pas prévus pour se chauffer en intérieur: barbecue, brasero ou groupe électrogène", a d'ailleurs prévenu en ce mois novembre l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses). "Ces pratiques peuvent entraîner une intoxication grave voire mortelle au monoxyde de carbone", a-t-elle ajouté.

Ce gaz est mortel et particulièrement traitre, puisqu'il est invisible et inodore.

Quels sont les symptômes d'une intoxication ?

Après avoir été respiré, le monoxyde de carbone prend la place de l’oxygène dans le sang et provoque donc maux de têtes, nausées, fatigue, malaises ou encore paralysie musculaire. Son action peut être rapide : dans les cas les plus graves, il peut entraîner en quelques minutes le coma, voire le décès. Les personnes intoxiquées gardent parfois des séquelles à vie.

Que faire en cas d'intoxication ?

  • Aérer immédiatement les locaux en ouvrant portes et fenêtres,
  • Evacuer au plus vite les lieux pour se mettre en sécurité à l’extérieur (à l’air libre),
  • Appeler les secours (112 n° d'urgence européen - 18 Pompiers - 15 SAMU),
  • Ne pas réintégrer les lieux avant d'avoir reçu l'avis d'un professionnel du chauffage ou des Sapeurs-Pompiers.

Les bons gestes pour éviter l'intoxication

"Les accidents domestiques liés au monoxyde carbone peuvent être facilement évités en appliquant les consignes de prévention et les bons gestes pour se protéger de l’intoxication", indique l'ARS Normandie.

Dans une vidéo diffusée sur ses réseaux sociaux, les pompiers de Seine-Maritime donnent quelques conseils pour éviter les risques :

  • Faites vérifier vos appareils de chauffage et vos conduits d'évacuation des fumées régulièrement par un professionnel agrée ;
  • N'utilisez pas d'appareil de cuisson de type barbecue ou brasero en intérieur, ni des groupes électrogènes ;
  • Aérez votre logement au moins 10 minutes par jour, même en hiver ;
  • N’obstruez jamais les grilles de ventilation de votre habitation ;
  • Enfin, en cas de doute ou de symptômes similaires, quittez votre logement et contactez immédiatement les sapeurs-pompiers en composant le 18 ou le 112.

VIDEO. Les conseils des pompiers de Seine-Maritime

Cette mise en garde intervient au moment où les prix de l'énergie s'envolent. Cette flambée va se traduire dans les factures de chauffage pour les particuliers, même si le gouvernement a pris des mesures pour limiter cette hausse.

Depuis septembre, "plus de 70 personnes ont été intoxiquées après avoir voulu chauffer leur logement avec des appareils non prévus pour cet usage", a détaillé l'Anses, précisant que la moitié d'entre elles avaient été hospitalisées.

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité