Après une première annulation en 2020 consécutive à la crise du Covid, l’édition 2021 semble également menacée pour des raisons environnementales cette fois. La ville de Rouen demande aux organisateurs de se mettre au vert.
Entre la municipalité de Rouen qui donne les autorisations et le Rouen Yacht Club organisateur de l’évènement le dialogue semble au point mort. En cause : l'obligation faite aux équipages d'avoir un moteur propre. Une mission irréalisable à 7 mois de l'épreuve selon les acteurs du motonautisme.
3 questions à Franque Emmanuel Coupard La Droitte (Président du Rouen Yacht Club)
Êtes-vous prêts pour l’édition 2021 ?
On est dans les starting-block. On a bordé avec la Fédération française et l’Union Internationale Motonautique les dates du 1er, 2 et 3 d’octobre. Nous sommes maintenant dans l’attente de l’accord de la mairie de Rouen. Pour l’instant elle nous a fait part de son soutien mais elle nous demande d’utiliser des moteurs entièrement décarbonés, mais nous ne savons pas exactement ce que cela signifie. Nous avons rendez-vous avec la mairie prochainement pour faire le point.
Les bateaux existants ne peuvent donc pas participer à la compétition ?
Avec le terme décarboné aucun véhicule qu’il soit terrestre, aérien ou motonautique ne remplit cette condition. Cela n’existe pas aujourd’hui ! On est dans le cadre d’une transition écologique que la Métropole a voté avec un objectif fixé pour 2040. Nous demandons de bénéficier de ce délai que la Ville et la Métropole se sont donnés. Il faut beaucoup de temps pour faire évoluer la technologie mais nous allons dans ce sens-là. Nous avons déjà mis en place des solutions avec des moteurs à kit hydrogène nous espérons que la ville s’associe à nous pour avancer sur ce thème-là.
Êtes-vous inquiet pour l’avenir de cette compétition ?
Sur le fond non sur la forme oui. On est dans une période de transition il faut laisser du temps aux industriels et aux fabricants de moteurs homologués d’apporter des solutions. On le voit déjà aux 24 Heures du Mans avec l’utilisation de moteurs à hydrogène. C’est possible mais il faut du temps.