Grève ce lundi dans les parkings enterrés de la ville de Rouen

Nouveau front dans la bataille des parkings souterrains rouennais. Cette fois, du côté social. La vingtaine d’agents qui assurent le bonne exploitation des ouvrages a décidé de se mettre en grève ce lundi 18 décembre. Le mouvement pourrait s'amplifier. 

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Les salariés entendent manifester leurs inquiétudes quant à l'avenir de leurs emplois et de leurs salaires sur fond de délicates négociations autour d'un changement des relations contractuelles entre la Métropole, propriétaire des ouvrages, et la SPL Rouen Normandie Stationnement, en charge de leur exploitation. 

Les parkings restent ouverts

Très concrètement, les parkings de l’Hôtel de Ville, du Vieux-Marché, de la Cathédrale et de l’Opéra resteront accessibles aux automobilistes, mais les salariés n’interviendront pas en cas de problèmes ou de sollicitations des usagers. "Ils seront juste là pour informer les automobilistes via une distribution de tracts", résume Patrice Montolieu, délégué du personnel CGT de la SPL Rouen Normandie Stationnement (RNS) en charge de l’exploitation des édifices.

Une inquiétude pour l'emploi

Par ce mouvement de grogne, les salariés entendent manifester leurs vives inquiétudes quant à l’avenir de leurs emplois et de leurs conditions de travail. Le tout sur fond de difficiles négociations entre la SPL et la Métropole, propriétaire des parkings, à propos du contrat qui les unit actuellement. « Nous sommes dans le flou total, affirme le syndicaliste CGT. Le probable changement de contrat fait peser des risques sur le maintien des emplois et sur nos rémunérations, en particulier autour de l’intéressement. »

Un nouveau contrat le 1er janvier

Patrick Montolieu a pu mettre la main sur le projet de cahier des charges pour l’exploitation des parkings élaborés par la Métropole. La collectivité souhaite qu’il entre en vigueur dès le 1er janvier prochain. A la lecture de ce document, on comprend que l’intercommunalité rouennaise compte revoir le système, notamment en mettant un terme à une présence permanente de personnels dans les ouvrages de l’Hôtel de Ville et celui du Vieux-Marché. « Sans parler des questions de sécurité et des inévitables dégradations qui vont survenir, nous craignons de possibles licenciements à moyen terme », indique le syndicaliste.

Outre l’emploi, les inquiétudes concernent aussi les rémunérations. Actuellement, une somme de 50 000 euros est versée annuellement aux personnels. « Environ 2 mois de salaires par agent », détaille Patrice Montolieu qui, à ce stade, dit n’avoir « aucune assurance que le système sera maintenu dans le cadre du changement de contrat ». Malgré de nombreuses sollicitations, le cégétiste n’est pas parvenu à rencontrer les autorités intercommunales pour obtenir des garanties en la matière. D’où ce mouvement de grève.

En parallèle, le délégué du personnel a adressé une missive aux élus métropolitains pour les mettre au parfum de l’épineuse question des parkings. Hormis les inquiétudes sur l’emploi et les rémunérations, le syndicaliste y critique la volonté intercommunale de vouloir casser, de manière anticipée, le contrat de délégation de service public : « Les salariés seraient clairement perdants et la SPL serait fragilisée, à la merci d’un coup de grâce des actionnaires. » Alors que, selon lui, « la SPL, c’est un gain horaire à la place inégalable parmi tous les délégataires pour la Métropole et un montage ingénieux permettant de faire gagner plus aux collectivités tout en remettant en état les parkings ».

Vers un durcissement du mouvement ? 

Et le syndicaliste de prévenir que la contestation pourrait se durcir en cas de passage en force et s’il n’obtenait pas de garanties en matière d’emploi et de salaires. « Si rien ne bouge, nous opterons pour un blocage total », menace-t-il. En pleine période de fêtes, l’initiative aurait de quoi embêter usagers et, par ricochet, les responsables politiques. Sollicitée, la Métropole n’a pas souhaité réagir à ce mouvement de grève, indiquant juste « ne pas être au courant » de l’action prévue ce lundi.

Empêtrée dans de difficiles négociations autour du changement de contrat, l’intercommunalité n’a, de toute évidence, pas intérêt à laisser se développer un nouveau front dans cette bataille autour des parkings. 
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