L'homme qui a assassiné Pascal Darmon en 2017 jugé irresponsable de ses actes

Le 16 mai 2017, l'ancien président du Football club de Rouen était poignardé dans son commerce du centre ville de Rouen. Les magistrats ont jugé que son agresseur était irresponsable à cause d'une maladie mentale. La famille de la victime reste sans réponse face à l'horreur de ce crime.

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 Ange-Marie G. n'ira pas en prison. Il vivra à l'hôpital psychiatrique en unité pour malades difficiles. Cet homme de 35 ans titulaire du baccalauréat, avait exercé le métier de commercial.

La chambre d'instruction de la cour d'appel de Rouen a examiné le 1er juillet les expertises médicales et entendu l'accusé par visioconférence. Les juges concluent à l'irresponsabilité pénale complète. L'assassin de Pascal Darmon est schizophrène paranoide. Il aurait été guidé par un délire paranoiaque et des hallucinations au moment des faits, le 16 mai 2017.

 

La difficulté pour la famille, c'est d'admettre de rester avec un questionnement permanent. L'audience devant la chambre de l'instruction n'a pas permis de lever cette incompréhension. Ce crime est une effraction terrible dans leurs existences. 

Maitre Muriel Gilette, avocate de la partie civile

 

L'irresponsabilité pénale malgré des actes pour préparer l'agression mortelle

Il aura fallu 3 années d'instruction pour aboutir à un jugement sur la responsabilité de l'accusé.Son interpellation a eu lieu le jour du crime rue d'Alsace Lorraine à Rouen. Le 16 mai 2017, vers 18 heures, Pascal Darmon, ancien président du football club de Rouen avait été frappé de multiples coups de couteau dans son  restaurant -cave à vin par son agresseur, un homme de plus de 2 mètres.

L'agresseur avait pris la fuite sous le regard des passants et commerçants. La Police l'a arrêté dans son immeuble. C'était un voisin du restaurateur. Il a tenu des propos délirants aux policiers et a été hospitalisé en psychiatrie. 

Cet homme avait déjà été signalé pour des troubles causés à ses voisins. Il tenait des discours paranoiaques et complotistes. Avant le crime, il avait fait d'étranges repérages devant le commerce de la victime et pris des photos des lieux.

La qualification d'assassinat a été retenue (préméditation). En droit, ce n'est pas incompatible avec l'abolition du dicernement à cause de la maladie mentale.  Pour la famille de la victime qui avait 4 enfants, ce paradoxe est difficile à comprendre. 

En octobre, une audience civile se tiendra pour évaluer le dédommagement financier qui doit être apporté aux parties civiles.

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