Dans le grand bain pour prévenir les noyades chez les plus jeunes

Comment apprendre à nager rapidement aux plus jeunes ? Pour éviter les trop nombreux décès par noyade des enfants, quatre étudiants rouennais organisent une journée Agir pour le Savoir Nager à destination des professeurs d'EPS qui sont le premier maillon de la prévention. 

Comment améliorer l'enseignement de la natation à l'école ? Santé Publique France a recensé 492 décès par noyade l'été dernier. Ce chiffre inquiétant a donc de quoi interroger sur la formation de ceux qui apprennent à nager, notamment aux plus jeunes. 

Ce mercredi matin 6 fevrier 2019, 4 étudiants rouennais en STAPS organisaient une journée Agir pour le Savoir Nager à destination principalement des professeurs d'EPS. Cette initiative de l'association pour l'enseignement de l'éducation physique et sportive, l'AEEPS, de Rouen se faisait en partenariat avec l'Université de Rouen et la Ville de Rouen. 

Il s'agissaitt donc pour ces étudiants et ces professionnels de la natation de se jeter à l'eau pour se mettre dans les mêmes conditions que des très jeunes élèves. Une manière de mieux adapter pédagogie et méthode d'apprentissage.   

Au programme de cette journée :
 
De 9h30 à 11h30 : Ateliers de pratique et de nage à la Piscine Guy BOISSIERE de l'Ile LACROIX (Rouen).

L'équipe des Maïtres Nageurs Sauveteurs de la ville de Rouen y proposait une illustation pratique du dernier livret pédagogique à paraître bientôt. Il a été élaboré en collaboration avec la Direction des Services Départementaux de l'Education Nationale de Seine Maritime. Les différents parcours aquatiques et organisations pédagogiques ont été présentés avec les différences pédagogiques prévues.
 


Dans l'après-midi, la sensibilisation éatit plus théorique avec des interventions publiques et des conférences données par des spécialistes. 

De​​​​ 17h30-18h45, une table ronde se tiendra donc à l'amphithéâtre de Lettres et Sciences humaines AXELRAD sur le campus de Mont Saint Aignan. Elle réunira différentes institutions et acteurs concernés par le savoir-nager afin de mieux comprendre les actions entreprises, les liens existants et les recettes à développer pour optimiser l'enseignement pratique de la natation.

 
Y sont annoncés les intervenants suivants : 
 
Vincent AUBERT : IA -IPR EPS  du second degré de l'Académie de Rouen
Sarah BALLUET: Adjointe au Sport de la Ville de Rouen
Hervé CANTEREL: Chef de Bassin à la Ville de Rouen
Didier CHOLLET: Professeur des Université Emérite
Didier DERAND, Directeur de la Vie Sportive de la Ville de Rouen
Sébastien DUBOT: Conseiller Pédagogique Départemental EPS du Premier degré de Seine Maritime
Sébastien GANDELIN: Manager du club de natation de Vikings de Rouen
 
 
Ensuite de 19h à 21h, une conférence sera donnée sur le thème de la démarche pédagogique nécessaire pour enseigner le savoir-nager. 

Serge DURALI (Enseignant à l'UFR STAPS de Paris 13-Bobigny) et Laurent FOUCHARD (enseignant en collège et à l'ESPE de Créteil) y présenteront leurs propositions d'étapes d'apprentissage de la natation dernièrement illustrées dans un ouvrage: Guide du savoir Nager édité par le Revue EPS.

Entrée pour la soirée gratuite pour les adhérents AEEPS, étudiants de l'université de Rouen, MNS de la ville de Rouen, 5 euros pour les non adhérents AEEPS.  

Invité de notre 12/13 ce mercredi 6 fevrier, Sébastien Dubot, conseiller pédagogique pour l'Education Physique et Sportive en Seine-Maritime, a évoqué "cette priorité nationale et les moyens pour y parvenir".
Selon lui, les minimums requis chez les enfants comme "savoir nager 30 m en autonomie dès la 6éme, ne sont pas toujours acquis, notamment faute d'infrastructures suffisantes en seine maritime où le déficit en piscine est criant".  

 


Un état des lieux en progrès dans l'agglomération rouennaise

Si on estime en France que seuls 75 % des besoins en natation scolaire sont couverts par le parc des piscines, sur la métropole de Rouen qui rassemble 71 communes et 500 000 habitants, seules 20 piscines acceuillent le public. Elles datent pour la plupart des années 60-70. Et ces équipements sont souvent vieillissants et couteux pour les communes.

Alors, si les mairies conservent la gestion et le fonctionnement des piscines, la métropole de Rouen s'est emparée du dossier pour les investissements. En juin 2017, elle a ainsi créé le FAGIP pour Fonds d'Aide aux Grands Investissements sur les Piscines. Les communes qui veulent construire une nouvelle piscine ou en rénover une, peuvent désormais obtenir une subvention de 30% du coût du projet  (avec un plafond de 2 millions d'Euros).  


Des exemples positifs

A Petit-Couronne, la piscine est certes fermée depuis dimanche dernier mais c'est pour la bonne cause avec des travaux de plus de 7,2 Millions d'Euros qui vont y être réalisés pour une réouverture prévue à l'été 2020. La commune de Petit-Couronne a ainsi obtenu une aide avoisinant les 2 millions d'Euros. Un shéma identique pour Malaunay dont la piscine, actuellement fermée pour rénovation, doit rouvrir au printemps.


Des accords intercommunaux pour plus de fluidité
  
Les plateaux est de Rouen attendaient une piscine depuis 30 ans. Recemment, les élus de 8 communes se sont mis d'accord sur un projet de 11 millions d'Euros. Ils ont élaboré un montage financier qui leur a permis d'obtenir des subventions de la Metropole, du département, de la région, de l'état, et même d'un fond national du développement du sport. Si bien que 50% environ du financement sera au bout du compte pris en charge pour un tout prochain équipement. 


Sans accord, pas de grand saut 

Mais à l'inverse quand les élus ne s'entendent pas, c'est l'échec comme sur les plateaux nord pour la piscine Transat à Bihorel. Elle avait besoin d'importants travaux de mise aux normes pour environ 5 millions d'Euros. Elle est fermée depuis plus de 2 ans et ne rouvrira probablement jamais. Les maires de Bihorel et de Bois-Guillaume ne sont pas arrivés à s'entendre car ils souhaitaient faire des économies sur leur budget communal.
Petit détail important: une piscine ne rapporte pas d'argent, elle ne fait qu'en coûter et cela peut parfois peser bien lourd sur les budgets communaux. 


 
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