De nombreux gendarmes mobilisés le mardi 23 août 2022 autour de Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime) pour retrouver un homme soupçonné d'être à l'origine de la mort violente d'un habitant de Villequier.
Beaucoup habitants de Caudebec-en-Caux et des communes associées de Rives-en-Seine (le nom de la commune nouvelle regroupant Villequier, Saint-Wandrille-Rançon et Caudebec-en-Caux) ont été surpris par le vol à basse altitude d'un hélicoptère de la gendarmerie ce mardi 23 août 2022.
Chasse à l'homme
En plus de l'hélicoptère, de nombreux gendarmes armés prenaient position à différents carrefours du secteur, comme aux abords du Pont de Brotonne.
Très vite, la rumeur d'un fait-divers sanglant a circulé dans les rues de Caudebec-en-Caux.
Si dans un premier temps, ni la gendarmerie ni le maire de Caudebec ne communiquaient sur ce déploiement des forces de l'ordre, c'est en début d'après-midi que le procureur de la République de Rouen a confirmé qu'un homicide avait eu lieu et que les recherches des gendarmes avaient pour but d'en retrouver l'auteur.
Les premières informations faisaient état d'un homme âgé d'une soixantaine d'années décédé "d'une mort violente" à son domicile.
Selon nos confrères du quotidien régional Paris-Normandie, le suspect en fuite est un homme originaire de Caudebec-en-Caux, un quarantenaire "tombé dans l'alcool".
Deux hommes arrêtés
Ce mercredi (24 août 2022) le procureur adjoint de la République de Rouen confirmait à la rédaction de France 3 Normandie que "deux personnes ont été interpellées hier en fin de journée, dans le cadre de l'enquête ouverte du chef d'assassinat suite à la découverte du corps sans vie d'un homme dans la commune de Rives-en-Seine."
Indiquant que les auditions des suspects (âgés de 35 et 41 ans) et que les investigations des enquêteurs étaient toujours en cours afin de "préciser les circonstances des faits et l'implication éventuelle des uns ou des autres", le procureur-adjoint déclare ne pouvoir "en l'état fournir davantage de précisions."
Sur Facebook, au lendemain de la chasse à l'homme, Bastien Coriton, le maire de Caudebec-en-Caux se dit "rassuré de savoir les suspects sous les verrous et l’enquête dira ce qu’il s’est réellement passé. J’invite chacun à la mesure tant que les conclusions ne seront pas données par la justice."
L'élu ajoute être par ailleurs "particulièrement triste pour la victime, sa famille et toutes les personnes impactées par ce drame. Rien ne justifie la mort d’un homme !"
Jeudi 25 août 2022 - Une information judiciaire est ouverte. Et ce cadre, indique Marion Meunier, procureur adjoint de la République de Rouen, à la rédaction de France 3 Normandie, trois personnes sont déférées. A 14h, elle précisait que "les présentations devant le magistrat instructeur sont en cours, et les mises en examen ne sont donc pas encore intervenues."
Trois personnes déférées puis mises en examen
- Jeudi 25 août 2022
Une information judiciaire est ouverte. Et dans ce cadre, indique Marion Meunier, procureur adjoint de la République de Rouen à la rédaction de France 3 Normandie, trois personnes sont déférées. A 14h, elle précisait que "les présentations devant le magistrat instructeur sont en cours, et les mises en examen ne sont donc pas encore intervenues."
- Vendredi 26 août 2022
Les trois suspects, deux hommes et une femme (la compagne de la victime) ont été mis en examen et écroués ce vendredi pour le meurtre survenu dans un contexte de séparation, selon le Parquet de Rouen, contacté par l'AFP.
"Deux hommes nés en 1981 et 1987 et une femme née en 1958 ont été mis en examen et placés en détention provisoire, les hommes pour meurtre et la femme pour complicité de meurtre et soustraction d'un criminel à l'arrestation ou aux recherches", a indiqué à l'AFP Aude Helbert procureur de la République adjoint de Rouen.
"Selon les premiers éléments qui restent à confirmer, le jour des faits, la compagne de la victime serait sortie du domicile pour aller dans un bar et se plaindre du comportement de son compagnon auprès de deux individus, alcoolisés, qui auraient décidé de se déplacer au domicile conjugal pour lui faire peur, le punir", a précisé le maire PS de la commune, Bastien Coriton.
Interrogée sur ces éléments, la procureure a confirmé, "à ce stade des investigations", ce contexte de séparation, d'alcool et de menaces.
Selon M. Coriton, la victime était à la tête d'une association qui organisait des concerts.
