Lubrizol : quelles conséquences sanitaires et environnementales ?

De nombreuses questions découlent des heures anxieuses que les rouennais ont connus lors de l'incendie de Lubrizol. Combien de temps durera la dépollution du site ? Quel sera l’impact de ce sinistre sur le long terme ? Les sols sont-ils contaminés ? 
Nous tentons d'y répondre...

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Retour sur cet incendie hors norme

Dans la nuit du 25 au 26 septembre à Rouen, le bâtiment principal de l'usine Lubrizol prend feu. Pendant la quinzaine d'heures que les pompiers mettront à circonscrire l'incendie, une fumée noire épaisse et anxiogène envahit le ciel de l’agglomération rouennaise.

L’odeur est âcre, irrespirable. Beaucoup d’habitants toussent, certains crachent du sang. Et pour tous, le sentiment de s’empoisonner à chaque respiration.
Porté par les vents jusqu’aux frontières nord de la France, cet obscur panache sème le doute et l’angoisse sur son passage. Il suscite de nombreuses inquiétudes.

Les pompiers, premiers arrivés sur les lieux et en contact direct avec cette fumée toxique composée d’additifs pour hydrocarbures entrés en combustion sont les premiers à montrer des signes alarmants. Certains sont pris de fortes diarrhées quand d'autres vomissent et ont de forts maux de tête.
 

Dans les rues, de nombreux habitants tentent de se protéger des particules fines et de la fumée.
 

10 jours plus tard...

Pendant plus d’une semaine, les odeurs et les gênes respiratoires persistent par endroit.

De leur côté, les autorités ont toujours affirmé l’absence de toxicité aigüe.
Pourtant, des morceaux de Fibro-Ciment composé d’amiante sont transportés par le nuage et retrouvés dans les jardins de particuliers. Des huissiers procèdent aux prélèvements et des analyses indépendantes confirment la présence d'amiante.  

Pour se rassurer, de nombreux citoyens réalisent des analyses de sang mais il est impossible de savoir quoi chercher exactement et encore moins de connaître les effets qu'aura l'exposition à ces toxiques d'ici quelques années. 

Un avenir incertain

Si les vents ont assez rapidement brassé la pollution dans l'air, la crainte majeure pour l'avenir se porte sur les conséquences des retombées du nuage sur les sols.
De la suie s’est déposée sur plusieurs dizaines de kilomètres sur des voitures, des serres agricoles ou encore la Seine.

Pour les cultures en plein air, dans 206 communes de 5 départements de la Seine Maritime au Nord, il est interdit de vendre des fruits ou des légumes récoltés depuis le jour de l’incendie.
Même restriction pour la vente des œufs ou du lait en attente de nouvelles analyses.
Interdits pendant une semaine, les ensilages de maïs ont pour leur part repris.

Pour de nombreux apiculteurs cette incertitude : le pollen butiné par les abeilles est-il aussi pollué ?
Tout semble touché : les Fleurs, les sols, la Terre et l’eau…
Pour limiter l’impact sur la présence d’hydrocarbures dans la Seine, des barrages ont été installés et des mesures récurrentes effectuées. A certains endroit du fleuvre, près de l'usine Lubrizol, le constat est catastrophique tandis que quelques mètres plus loin, les relevés sont considérés plus compatibles avec la vie des poissons.
 
Mais à ce jour restent de nombreuses questions en suspend : Combien de temps durera la dépollution du site ? Qu’en est-il des restes d’hydrocarbures ? Peuvent-ils contaminer les sols ? Quel sera l’impact de ce sinistre sur le long terme ?
Un expert indépendant spécialiste en chimie et produits industriels a été nommé pour procéder à « un constat des conséquences environnementales ».
Il doit débuter ses investigations sur les lieux prochainement...
 
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