Les Diables Rouges du FC Rouen ont réalisé un exploit ce jeudi 8 février 2024 contre l'AS Monaco, en atteignant les quarts de finale de la coupe de France. Un morceau de bravoure auquel le gardien de but rouennais, Léonard Aggoune, n'est pas étranger, arrêtant avec brio deux tirs au but déterminants.
Pour sa première saison au Football Club de Rouen, Léonard Aggoune a déjà réussi l'exploit de faire parler de lui. Ce joueur formé au Paris-Saint-Germain, aujourd'hui deuxième gardien du championnat, a pris part brillamment à l'aventure de la coupe de France.
Jeudi 8 février 2024, il a enflammé le stade Diochon au moment des penalties, stoppant avec maestria deux tirs qui auraient fait basculer le match.
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Une qualification aux tirs au but
Les deux divisions d'écart entre les équipes rouennaise et monégasque, ont joué en première mi-temps. Monaco a ouvert le score avec un pénalty de Folarin Balogun.
Les Rouennais égalisent à la fin de la première période, à la réception d'un coup franc. Clément Bassin, l'enfant du club et capitaine de l'équipe, égalise.
En deuxième mi-temps, aucune action décisive ne vient réorienter le match. Score final, un partout. La qualification se jouera donc aux tirs au but.
C'est alors que Léonard Aggoune va faire la différence, et sortir deux balles de match ! Les Rouennais mettent les trois premiers, le quatrième est raté. Puis vient le tir au but qui peut qualifier Monaco. Le portier rouennais l'arrête brillamment.
La séance continue, les Rouennais enchaînent. Au moment du septième essai monégasque, Léonard Aggoune sort une nouvelle parade, le FCR est qualifié devant 10 000 supporters exaltés. Le gardien envoie ses coéquipiers en quart de finale, et s'offre un tour d'honneur, d'un stade Diochon enflammé.
"Le scénario est beau, mais le plus important c'est de passer !"
Le héros du jour s'est prêté volontiers aux questions des journalistes venus le féliciter, rappelant au passage son caractère bien trempé. "Là, déjà je suis très fatigué, physiquement, psychologiquement, tout ! Des émotions de folies vraiment, déjà contre Toulouse, des émotions incroyables. Là Monaco, un petit peu plus fort, une équipe qui joue avec des champions, on connaît le parcours", commente Léonard Aggoune, le souffle encore coupé par sa course folle autour du stade.
Et ce surplus d'émotions : "Le pénalty de Balogoun si je le perdais, c'était fini. Le scénario est beau, ça me met en avant c'est bien, c'est cool, mais le plus important c'est de passer, le reste c'est éphémère."
Le FCR devrait affronter Valenciennes le 28 février au Stade Diochon. Un match plus abordable que Monaco, mais attention au piège. "Il n'y a pas de moins gros à ce niveau de coupe en quart de finale. Même si on avait tiré le Puy ou le PSG, il n'y a pas de petits, il n'y a que des gros maintenant, c'est quart de finale, ça vit pour se qualifier dans le carré final c'est déjà incroyable. On va se concentrer et demain on va partir sur le championnat, on verra bien ce que ça donne", poursuit le portier.
"Il ne fallait pas douter de moi"
Que se passe-t-il dans la tête d'un joueur qui fait basculer la destinée de son club ? "Sans me jeter des fleurs c'est un peu grâce à moi on va dire, même si je le répète, c'est un travail d'équipe d'en arriver là. Surtout, on m'a critiqué, contre Toulouse tu sors pas un péno, etc etc... ça me fait bien rire".
En étant le plus humble possible, j'ai un caractère qui fait que les critiques me galvanisent. Simplement, je montre à tous ceux qui avaient douté de moi qu'il ne fallait jamais douter de moi. Mais c'est un travail d'équipe avant tout.
Léonard Aggoune, gardien de but au FCR
Nul doute que le gardien du FCR aura dignement fêté ce passage en quart de finale. "Je ne sais pas encore, je dois voir mes parents, je suis mort, je suis cuit biscuit ! Plus jamais je cours autant, j'ai des crampes de partout ! Déjà j'ai faim, après on verra...".