Préservatifs gratuits chez les moins de 26 ans : comment en bénéficier ?

C’est l’une des nouveautés du 1er janvier. Les jeunes de moins de 26 ans peuvent désormais se procurer des préservatifs gratuitement en pharmacie. Une mesure prise par le Gouvernement pour améliorer la prise en charge de la santé sexuelle des jeunes, alors que le nombre d'infections sexuellement transmissibles est en augmentation. Nous sommes allés à la rencontre des principaux concernés pour savoir ce qu'ils en pensent.

La sexualité et la contraception sont des sujets de préoccupation chez les jeunes. Depuis le début de l’année, le préservatif est gratuit en pharmacie : une mesure bien accueillie par les étudiants.

Je pense que c’est une bonne mesure parce qu’à moins de 26 ans, on n’a pas tous l’argent pour acheter des préservatifs.       

Morgane, étudiante

Sur le campus de Mont Saint-Aignan, les discussions vont bon train autour de cette nouvelle. La santé étant l'un des sujets de préoccupations les plus importants. « Ça peut éviter toutes les transmissions de maladies sexuellement transmissibles entre les jeunes. Il y a d’autres mesures à prendre comme tampons et serviettes hygiéniques », souligne Thibaut.

Anaïs, entre deux cours, ajoute. « Moi, je ne pense plus aller dans les supermarchés et aller acheter là-bas. Je pense que j’irai directement en pharmacie. »

Un début d'année en demi-teinte

Dans une pharmacie de Mont Saint-Aignan, la demande en préservatifs des moins de 26 ans n’a pas explosé depuis l’entrée en vigueur de la mesure.

Comment en bénéficier ?

Alors concrètement, comment en bénéficier ? Pour les plus de 18 ans, présenter sa carte vitale permet de récupérer une boîte de 12 ou 24 préservatifs, par jour, et par personne.

Pour les personnes mineures, elles peuvent présenter leur carte vitale. Mais si elles le souhaitent, ça peut être fait anonymement. On peut anonymiser la délivrance, de sorte à ce que ça n’apparaisse pas sur les relevés de sécurité sociale. 

Paul Morel, pharmacien

Une réforme qui pousse donc à la précaution dans un contexte où les infections sexuellement transmissibles sont en nette augmentation.

En 2021, le taux de positivité de la chlamydia était de 8,5 % et de 2,9 % pour la gonorrhée dans les centres de dépistage normands. Un record depuis 2016.

Un soutien essentiel pour les associations 

Cette réforme vient aussi soulager les collectifs engagés dans l'éducation et la sensibilisation aux questions sexuelles. Pour le Planning familial, qui distribue près de 5 000 préservatifs par an, ce dispositif à l’échelle nationale est le bienvenu.

Le préservatif est le premier moyen de contraception utilisé chez les moins de 26 ans, parfois il n'est pas accompagné d'une autre méthode de prévention. Il était alors primordial de leur en faciliter l'accès.

Sarah Kherbouche-Saci, responsable du Planning Familial 76

À noter que seulement deux marques sont prises en charge par la Sécurité Sociale (Sortez couverts et Eden). Vous l'aurez donc compris, il n'y a plus besoin d’ordonnance pour sortir couvert.