De l'amiante a été repérée en début d'année dans les joints des fenêtres de la Cité administrative à Rouen. Pour la préfecture, pas d'inquiétude à avoir. Les syndicats n'ont pas la même lecture.
S'agit-il d'un nouveau scandale autour de l'amiante ? La présence d'amiante dans les joints d'étanchéité des fenêtres de la cité administrative a été révélée en début d'année. Ce bâtiment abrite 1 200 agents des Impôts, de l'Inspection du Travail et de la DREAL, notamment.
En janvier, une entreprise de diagnostic a confirmé cette présence. Pourtant, aucune mesure de protection n'a été prise, hormis la fermeture des bureaux où l'amiante a été détectée.
Pire, l'administration et l'Etat étaient au courant depuis 2013 mais les salariés n'ont pas été informés avant ce début d'année 2018. Leurs représentants attendent donc des réponses :
Nous avons besoin d'un engagement ferme et précis sur la protection de ces joints - Gérald Le Corre, inspecteur du travail, représentant CGT au CHSCT.
Selon les syndicats, le danger est bien réel pour la santé des salariés. Certains joints amiantés se sont effrités au fil des ans, ce qui fait craindre une pollution à l'amiante. Ce cancérogène volatile peut provoquer des maladies respiratoires graves dès les premières inhalations.
Or, la préfecture nie l'existence de risque sanitaire. "Les résultats d'une étude montrent qu'il n'y a pas de problème d'amiante. Il n'y a aucune fibre d'amiante dans l'air", a commenté le secrétaire général de la préfecture de Seine-Maritime Yvan Cordier.
Les syndicats se disent "abasourdis" par ces propos. Ils comptent réagir prochainement et éventuellement exercer leur droit de retrait.