Des hôtesses de caisse de la piscine Guy Boissière à Rouen auraient détourné des milliers d'euros depuis plusieurs années. 4 sont déjà passées en conseil discipline. L'une d'elle a été révoquée.
Les premières suspicions remontent à début 2016. Selon une source municipale des différences de recettes ont été alors constatées entre les hôtesses de caisse. Parallèlement, des lettres d'usagers de la piscine sont arrivées en mairie signalant que des tickets" tarif réduit" ou "exonéré" leur ont été donnés alors qu'ils avaient payé en liquide des "plein tarif". En fait, la différence allait dans les poches des hôtesses de caisse.
Un conseil de discipline pour 4 agents municipaux
Une enquête est donc lancée en interne. Un an plus tard, en février dernier, une plainte a été déposée au parquet de Rouen. En avril, se tient un conseil de discipline. Y sont convoqués 4 agents municipaux, 4 femmes travaillant à la piscine. Une, est révoquée mais d'autres faits lui étaient reprochés. 3 ont été mises à pieds pour des durées allant de 1 à 5 mois. Elles ont été ensuite affectées à d'autres services.
Si l'enquête interne est relativement récente, d'après nos sources les détournements duraient depuis près de 20 ans.
Une ambiance difficile dans le service
Le système était visiblement bien organisé. Selon nos informations, les personnes mises en cause s'arrangeaient avec les plannings pour se trouver en caisse sur les plages horaires où les risques de contrôle étaient les plus faibles et auraient choisi leur binôme pour assurer la caisse. Elles arrivaient visiblement à avoir une certaine liberté sur leur emploi du temps, quitte même à délaisser les tâches ménagères qui retombaient sur leurs collègues. Cette ambiance avait d'ailleurs été dénoncée par un syndicat.
Aujourd'hui, la plainte déposée au parquet de Rouen a été transmise à la police début septembre. Une enquête a été ouverte pour connaitre le montant du préjudice et la durée des détournements. Elle a été confiée à la sureté urbaine de la métropole nord.
La mairie n'a pas souhaité commenter une enquête en cours.
Reportage de Julie Howlett et Bruno Belamri :
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