Après trois mois de mouvements sociaux, le syndicat CGT de la TCAR menace de déposer un nouveau préavis pour la période du 22 janvier au 30 avril 2020.
C'est presque devenu une habitude pour les usagers des transports en commun rouennais : les arrêts de travail quotidiens de 55 minutes à des horaires variés. On appelle cela une grève perlée.
Après un premier mouvement de trois mois fin 2019, la CGT, majoritaire chez TransDev le gestionnaire des transports publics de Rouen envisage de déposer un nouveau préavis allant du 22 janvier au 30 avril 2020.
Le syndicat estime qu'il n'y a toujours pas d'avancées suffisantes, malgré de nombreuses rencontres avec la direction.
Non, toujours pas d'avancées au niveau de nos revendications, il n'y a rien qui ressort. Ils proposent, mais pas du tout ce que nous on souhaite et ce que l'ensemble des salariés souhaite.
Ils nous proposent d'embaucher 12 conducteurs ; nous on attend une vingtaine de conducteurs. Le manque d'effectifs génère beaucoup d'absentéisme parce qu'il y a beaucoup d'heures supplémentaires, ce qui fait que les gens sont fatigués et donc ils s'arrêtent. Et en fait, c'est reculer pour mieux sauter…"
David Fossati, délégué CGT à la TCAR (interrogé le 31 décembre 2019).
Depuis septembre 2019, le syndicat veut négocier quatre points. Il souligne la nouvelle charge de travail liée à l'ouverture de la ligne de bus en site propre, la T4 et l'augmentation des horaires le soir à la demande de la Métropole Rouen Normandie :
- amélioration des conditions de travail dans tous les services
- remise à niveau des effectifs
- augmentation de la récupération des heures de nuit
- aménagement de service pour tous les salariés en fin de carrière