Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a interdit la consommation et les ventes de protoxyde d'azote aux mineurs. Les cartouches de gaz hilarant connaissent un succès inquiétant ces derniers mois.
Ces petites capsules d'aluminium pullulent sur les trottoirs et dans les parcs. La consommation de protoxyde d'azote a explosé ces derniers mois. Le maire de Rouen, Nicolas Mayer-Rossignol, a annoncé ce mardi 15 septembre qu'il en interdisait la consommation sur la voie publique et la vente aux mineurs.
"L'usage détourné grandissant du protoxyde d'azote, ou gaz hilarant, est inquiétant", a-t-il expliqué sur les réseaux sociaux, avant de poursuivre : "Nous allons également engager une démarche auprès du Département de la Seine-Maritime, de l'Education nationale et des associations pour accentuer la prévention."
#sécurité L'usage détourné grandissant du protoxyde d'azote, ou gaz hilarant, est inquiétant. Avec de nbreux maires de la @MetropoleRouenN nous avons décidé d'agir conjointement. Sur @Rouen, la vente aux mineurs et la consommation sur la voie publique sont désormais interdits.1/2 pic.twitter.com/hOBnMtDqMe
— Nicolas Mayer-Rossignol (@NicolasMayerNMR) September 15, 2020
Nous allons également engager une démarche auprès du Département de la @seinemaritime, de l'Éducation nationale et des association pour accentuer la prévention. 2/2
— Nicolas Mayer-Rossignol (@NicolasMayerNMR) September 15, 2020
Un succès récent et inquiétant
Le protoxyde d'azote est un gaz stocké dans les cartouches pour siphon à Chantilly, dans des aérosols d'air sec ou dans des bonbonnes utilisées en médecine et dans l'industrie. Depuis de nombreux mois, elles ont été détournées par les plus jeunes à des fins récréatives. En effet, l'inhalation de protoxyde d'azote entraîne l'hilarité.Une consommation trop fréquente peut entraîner une addiction. Pour les plus petits consommateurs, les dangers sont notamment : des risques d'asphyxie, des pertes d'attention, de vigilance voire de connaissance.
A Rouen, la police municipale observe des consommations quotidiennes. Notamment dans des lieux de rassemblements comme la côte Sainte-Catherine, les quais bas et les espaces verts "mais aussi près des débits de boissons, des établissements scolaires et/ou sportifs et même au niveau des voies de circulation".
"Une augmentation du nombre de signalements"
Fin 2019, le ministère de la Santé avait déjà constaté "une augmentation du nombre de signalements d’effets sanitaires graves, avec atteintes du système nerveux central et de la moelle épinière".Campagne #Protoxyde d'azote | Consommer du #proto présente de nombreux risques, dont par exemple :
— MILDECA (@MILDECAgouv) July 3, 2020
⚠️ Asphyxie
⚠️ Brûlure
⚠️Vertiges, désorientation
⚠️ Perte de connaissance, chutes
+ d'infos sur ? https://t.co/UQK0ibtoSy pic.twitter.com/fodpWBssat
Une campagne de la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (MILDECA) a été lancée en juillet dernier pour sensibiliser sur les dangers du protoxyde d'azote.
Campagne #Protoxyde d'azote | Consommer du #proto présente de nombreux risques, dont par exemple :
— MILDECA (@MILDECAgouv) July 3, 2020
⚠️ Asphyxie
⚠️ Brûlure
⚠️Vertiges, désorientation
⚠️ Perte de connaissance, chutes
+ d'infos sur ? https://t.co/UQK0ibtoSy pic.twitter.com/fodpWBssat