Le pilote de trottinette avait attrapé la sacoche du client d'une boulangerie
Une voiture de police en travers d'une voie de circulation des bus TEOR, une Citroën garée l'avant sur le trottoir, la venue d'une ambulance des pompiers, des éclats de voix entre plusieurs personnes et une tension palpable : la scène a intrigué plus d'un passant hier soir (mardi 2 juillet 2019) un peu avant 20h en bas de la rue Jeanne d'Arc de Rouen, au pied du théâtre des Arts.
Que s'est-il passé ? L'équipage de Police-Secours envoyé sur place pour un accident corporel va tenter de le savoir et ira de surprise en surprise…
Une collision
L'histoire commence quelques minutes plus tôt quand la conductrice de la Citroën, une C3, arrive tout en bas de la rue Jeanne d'Arc pour la remonter en direction de la gare SNCF. Après avoir longé le théâtre des Arts, elle arrive à l'intersection avec la rue du Général Leclerc (à droite) et la rue du Général Giraud (à gauche). Le carrefour est dangereux : les feux ont été supprimés (ils sont éteints) et remplacés par des "stop". Le passage pour piétons n'est pas matérialisé et beaucoup traversent comme ils peuvent (ou comme ils veulent) entre les voitures, les bus et les deux-roues.A l'arrêt, au stop, la Citroën est soudain percutée par l'arrière par …une trottinette. La conductrice descend et voit que le choc a été relativement puissant puisque que la carrosserie de sa voiture est rayée et enfoncée.
Le blessé pris en charge par les pompiers
Le pilote de la trottinette se plaint de douleurs à la main. Les pompiers sont appelés, arrivent et font monter la victime de ce qui considéré comme un accident corporel dans leur ambulance pour un premier examen.Pressé de partir
Finalement, l'homme n'est pas blessé et redescend de l'ambulance des pompiers au moment où les policiers arrivent. Le pilote de trottinette, curieusement, refuse de donner son identité. Il déclare vouloir partir. Et sans faire de constat.Aux policiers, qui sont de plus en plus suspicieux, il donne plusieurs versions de l'accident avec la voiture.
Au voleur !
C'est alors qu'arrive un homme. Il est essoufflé, il a du mal à s'exprimer mais, en montrant du doigt celui qui voulait quitter les lieux, dit que c'est un voleur !Un voleur ? Oui, affirme le nouveau venu qui raconte ce qui vient de lui arriver.
Un peu plus tôt il a acheté du pain dans une rue voisine. Il explique que pour ce faire il a posé sa sacoche quelques instants par terre et qu'un homme en a profité pour la lui voler et partir avec à grande vitesse au guidon de sa trottinette. C'est lui ! Il désigne du doigt l'homme qui a percuté la Citroën.
Le butin était à l'abri
Reste à savoir ce qu'est devenue la sacoche. Une sacoche ? La conductrice de la C3 réagit aussitôt. "La sacoche je sais où elle est. Elle est dans ma voiture !" Les policiers demandent des explications. L'automobiliste raconte alors que le pilote de trottinette, juste après l'accident, et avant l'arrivée des pompiers, lui a demandé de mettre en sécurité sa sacoche en la plaçant à l'intérieur de l'habitacle de la Citroën.L'acheteur de pain reconnait et retrouve son bien. Quant au pilote de trottinette, un Rouennais de 27 ans, il est interpellé pour vol et conduit à l'hôtel de police où il sera placé en garde à vue, après avoir refusé de souffler dans l'éthylomètre.