Condamné par le tribunal administratif pour ne pas avoir proposé de solution d'hébergement à six mineurs isolés étrangers, le Département répond être en charge de 330 jeunes étrangers et faire son possible pour développer l'offre d'accueil.
Une amende de 100 €, par jour et par mineur : le tribunal administratif a condamné, le 19 juillet, le Conseil Départemental de Seine-Maritime pour ne pas proposer de solutions d'hébergement à six mineurs isolés étrangers. La loi donne cette responsabilité à chaque Département.
Depuis, l'association Médecins du Monde avait condamné le non-respect de cette décision par l'institution : quatre des six mineurs étaient toujours à la rue en début de semaine.
L'Aide Sociale à l'Enfance (ASE) argue alors d'un manque de place d'hébergements, ce que le département confirme dans un communiqué jeudi (27/07/2017) : "malgré les moyens mis en oeuvre, il peut arriver que l'ASE ne puisse répondre en temps réel aux demandes d’accueil". "Les structures et les personnels sont parfois insuffisants, notamment en période estivale, et le recours à des hébergements d'urgence est nécessaire."
Le Conseil Départemental souligne par ailleurs accueillir "actuellement, sans distinction de leur nationalité, plus de 330 jeunes d’origine étrangère évalués mineurs et isolés à leur arrivée sur le territoire."
Concernant l'absence de solutions apportées aux mineurs concernés par le jugement du tribunal administratif, le département affirme que "des appels à projets sont en cours pour permettre une reconfiguration de nos capacités d’évaluation et d’accueil des mineurs qui devraient permettre au Département de faire face à l'intensification du flux migratoire sur son territoire."