Des fouilles approfondies ont été autorisées cet été, dans l'aître Saint-Maclou, avant la restauration du lieu. Les archéologues cherchent à savoir si le cimetière était utilisé pour les victimes de la peste noire au Moyen-Âge.
Après une première phase de fouille dans l'aître Saint-Maclou (Rouen), l'Institut national de recherches archéologiques préventives (Inrap) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) ont obtenu les autorisations de continuer leurs recherches sur les plusieurs dizaines de corps enterrés dans cette court intérieure.
Pendant cinq semaines, 14 scientifiques et étudiants vont pouvoir creuser à plus d'1,75m de profondeur. Souvent lié à l'histoire de la peste noire de 1348, l'aître aurait pourtant été achetée plus tardivement : l'analyse du positionnement des squelettes va notamment pouvoir indiquer si il s'agit de victimes de cette épidémie, ou non.
"Il n'y a pas de signes de la peste sur les squelettes", note Aminte Thomann, anthropologue responsable du chantier. Mais pendant l'épidémie, plusieurs centaines de corps étaient enterrés au même moment, ce qui peut être remarqué par les fouilles.
Les premiers travaux de restauration du lieu devraient débuter en mars 2018.
Reportage d'Anaïs Hanquet, Bruno Morice et Pierre Cadinot. Avec comme interlocuteurs :
- Justine Dumesnil, étudiante en Histoire médiévale
- Aminte Thomann, anthropologue responsable du chantier
- Cécile de Seréville, archéologue au Centre national de la recherche scientifique