On se souvient de Renaud Lavillenie, notre perchiste français hué par le public brésilien lors des JO de Rio, cet été. A une semaine du Perche Elite Tour à Rouen, Thiago Braz, le brésilien champion olympique qui participera à cette épreuve, veut faire oublier cette polémique.
Des athlètes qui se respectent
"J'espère ne pas être sifflé en France", a déclaré à l'Equipe magazine de samedi le champion olympique du saut à la perche, le Brésilien Thiago Braz, à une semaine de ses retrouvailles au meeting de Rouen avec sa victime des JO-2016, le Français Renaud Lavillenie, battu sous les huées du public de Rio."On n'a rien l'un contre l'autre, au contraire", a expliqué Braz, qui se mesurera au recordman du monde français (6,16 m) le 28 janvier lors de la réunion en salle de Rouen. J'ai un grand respect pour Renaud. J'ai toujours voulu être aussi fort que lui".
La volonté d'apaisement
"Après les JO, j'ai fait des émissions de télé où j'ai dit qu'il fallait le respecter et que je l'appréciais. Les gens m'ont demandé si je pensais être sifflé quand j'irai sauter chez vous. Je n'en sais rien. J'espère ne pas être sifflé en France",a-t-il confié.
"Au début de la compétition, tout le monde encourageait tout le monde, a ajouté Braz à L'Equipe magazine à propos du concours des JO. Quand j'ai vu les gens le siffler, je me suis senti mal pour Renaud. C'est un immense champion (...) Ça ne devait pas être facile pour Renaud".
Thiago Braz surpris et déçu par les sifflets
Le Brésilien a ajouté qu'il ne trouvait pas ça "bien". "C'est le style du Brésil: au football, les supporteurs sont dans ce genre de rivalité, ils sifflent leurs adversaires. Ça ne devrait pas être le cas lors des JO mais ils l'ont fait.""Je crois me souvenir qu'ils n'ont pas sifflé tous les sauts de Renaud mais à la fin, quand je suis passé devant, ils sont devenus fous, comme s'ils voulaient pousser le Français dehors", s'est aussi rappelé Thiago Braz.
Avant d'estimer que "faire ça juste pour gagner une médaille n'est pas une bonne raison. Ce n'est pas la manière dont j'aime gagner."
Le Brésilien s'est dit également "surpris" par les sifflets contre Lavillenie lors de la remise des médailles: "Déjà le siffler pendant la compétition, ce n'était pas bien, mais là, encore moins. J'étais très mal à l'aise. Comme paralysé. Je
n'avais envie que d'une chose, prendre ma médaille et sortir de là."