Un conducteur de train agressé dans une gare de Seine-Maritime, ses collègues exercent leur droit de retrait

La circulation des trains sur la ligne Paris-Rouen-Le Havre perturbée le lundi 11 juillet 2022 après l'agression physique d'un conducteur.

Mauvaise surprise pour les voyageurs, dont pas mal de vacanciers, qui pensaient pouvoir prendre le train pour Paris à la gare de Rouen à la mi-journée ce lundi 11 juillet 2022. Leur train venait d'être supprimé.

La circulation des trains a été perturbée car des conducteurs ont exercé leur droit de retrait après l'agression d'un de leurs collègues quelques heures plus tôt.

Agressé en gare de Barentin

Dans la matinée, un train en provenance d'Yvetot et à destination d'Elbeuf via Rouen s'arrête en gare de Barentin. Le conducteur aperçoit un homme présent sur un terrain situé en bordure de la voie, un terrain interdit au public et dont l'accès, en traversant les voies, est dangereux.
La gare de Barentin est en effet située à la sortie d'une courbe, au débouché de l'imposant viaduc qui enjambe la vallée de l'Austreberthe.

Le conducteur interpelle l'individu et lui explique qu'il n'a pas le droit d'être là et qu'il se met en danger. L'homme, mécontent, s'approche alors de la cabine de pilotage du train et agresse physiquement le conducteur.

Bien que blessé, le conducteur du train a néanmoins réussi à arriver jusqu'à la gare de Rouen où il a été pris en charge et conduit aux urgences du CHU.

La direction de la communication de la SNCF en Normandie a indiqué à l'auteur de cet article que le conducteur agressé devait déposer plainte à sa sortie de l'hôpital.
L'auteur de l'agression aurait été identifié. Une enquête est en cours.

La circulation des trains a ensuite repris progressivement sur l'axe Paris-Rouen-Le Havre.  Des perturbations ont cependant affecté une partie de l'après-midi les lignes Yvetot-Elbeuf, Le Havre-Rouen et Le Havre-Rolleville. 

Le droit de retrait a été levé à 18h, heure à laquelle des retards étaient encore constatés. Le  retour à la normale, avec "un maximum de circulation" était prévu dans la soirée.  

En gare de Rouen, les "gilets rouges" et agents de la SNCF ont informé les voyageurs et expliqué patiemment (et même à certaines personnes énervées) la situation au fur et à mesure de la reprise de la circulation des trains.