Angine, grippe, rhinopharyngite, des pathologies qui remplissent habituellement les cabinets médicaux au mois de novembre, mais cette année, l’humidité et la fraîcheur ont prolongé les infections virales jusqu’à l’été.
Les beaux jours font enfin leur retour, mais les salles d’attente des soignants ne désemplissent pas. Pourtant le mois de juin est habituellement une période plutôt calme selon Florian Ribeaucoup, médecin généraliste à Rouen. "Il y a plein de petits virus qui se baladent en ce moment ! On a surtout des angines virales, des trachéites et des sinusites. Comme les gens n’ont pas trop profité de l’extérieur et qu’ils sont restés chez eux, ils se sont beaucoup contaminés".
Une météo propice aux clusters
Le printemps gris et pluvieux n’a guère laissé de répits à nos corps. Au contraire, les regroupements en intérieur ont favorisé "les clusters" qui permettent aux virus de facilement circuler pour se reproduire d’une personne à l’autre.
Cela fait un mois que l'on constate le retour de pathologies virales en particulier du COVID. C'est tout à fait bénin, on n'est pas dans quelque chose d'inquiétant comme on a pu le connaitre il y a quelques années.
Florian Ribeaucoup Médecin à SOS médecins Rouen
Les pharmaciens constatent également un changement dans les besoins de patients en ce moment. "On nous demande beaucoup de pastilles pour la gorge et des sirops pour la toux grasse, alors que normalement, on vend plutôt à cette période des produits anti-moustiques et des crèmes solaires", détaille Nuno Rodrigues docteur en pharmacie à Saint-Etienne-du-Rouvray.
Le dérèglement climatique bouleverse aussi la gestion des stocks de médicaments
Ce pharmacien explique par ailleurs que son stock de traitements contre les allergies a très peu diminué cette année. "En général le printemps amène du beau temps et des floraisons. Cette année, les pollens qui sont censés être dans l’air ambiant se retrouvent au sol avec la pluie. C’est vrai que cette météo est un peu perturbante pour gérer nos stocks".
Les lotions anti-moustiques devraient en revanche rapidement trouver preneur. L’humidité, de ces dernières semaines, couplée à l’arrivée des fortes chaleurs constituent un environnement particulièrement favorable au développement de ces insectes.