Un récent arrêté préfectoral rappelle la distance maximale de 200 mètres entre les habitations et la borne incendie la plus proche. Dans les communes qui ne peuvent pas s'équiper, de nombreux permis de construire sont refusés.
Un acheteur trouvé, un compromis de vente signé, mais un terrain toujours vide : Franck Eldert, propriétaire d'un terrain à bâtir à Saint-Martin l'Hortier (76), s'est vu refuser son permis de construire.
Le terrain de 850 m² qu'il souhaitait vendre est situé à 250 mètres de la borne incendie la plus proche. En Seine-Maritime, un arrêté préfectoral de février 2017 rappelle l'importance d'une distance maximale des nouvelles habitations avec le système de défense incendie, pour des raisons de sécurité.
En fonction du risque estimé, pas de Point d'Eau Incendie (PEI) à moins de 400 mètres ou de 200 mètres des nouvelles constructions. "Cette distance reste un objectif maximal à ne pas dépasser afin de garantir la rapidité de mise en œuvre des engins de lutte contre l’incendie", rappellent les pompiers dans le document approuvé par la préfecture.
Jusqu'alors, une circulaire datant de 1951, peu appliquée, estimait la distance maximale entre deux PEI de 200 mètres à 400 mètres. L'arrêté de février précise et réaffirme ce principe, pour rendre plus rapide l'intervention des pompiers, et limiter les dégâts causés par les incendies.
Pour les grandes villes, pas de problème : la construction de nouveaux logements provoque l'installation de nouvelles bornes incendies, éloignant un peu plus la zone de risque pour les pompiers. Mais à 22 000 € le modèle performant de citerne enterrée avec borne, le phénomène inquiète les petites communes, pour qui un tel investissement est inenvisageable. Les permis de construire, même pour l'extension de bâtiment existant, sont refusés.
"On bloque toute la construction", explique la maire de Bracquetuit Martine Lacomblez. "On bloque le développement d'un petit village comme le nôtre". Un travail est en cours avec la préfecture pour affiner la réglementation. Un nouveau document devrait être publié au mois de novembre.
Reportage d'Emmanuelle Partouche, Olivier Flavien et Carole Lebret. Avec comme interlocuteurs :
Le terrain de 850 m² qu'il souhaitait vendre est situé à 250 mètres de la borne incendie la plus proche. En Seine-Maritime, un arrêté préfectoral de février 2017 rappelle l'importance d'une distance maximale des nouvelles habitations avec le système de défense incendie, pour des raisons de sécurité.
En fonction du risque estimé, pas de Point d'Eau Incendie (PEI) à moins de 400 mètres ou de 200 mètres des nouvelles constructions. "Cette distance reste un objectif maximal à ne pas dépasser afin de garantir la rapidité de mise en œuvre des engins de lutte contre l’incendie", rappellent les pompiers dans le document approuvé par la préfecture.
Jusqu'alors, une circulaire datant de 1951, peu appliquée, estimait la distance maximale entre deux PEI de 200 mètres à 400 mètres. L'arrêté de février précise et réaffirme ce principe, pour rendre plus rapide l'intervention des pompiers, et limiter les dégâts causés par les incendies.
Pour les grandes villes, pas de problème : la construction de nouveaux logements provoque l'installation de nouvelles bornes incendies, éloignant un peu plus la zone de risque pour les pompiers. Mais à 22 000 € le modèle performant de citerne enterrée avec borne, le phénomène inquiète les petites communes, pour qui un tel investissement est inenvisageable. Les permis de construire, même pour l'extension de bâtiment existant, sont refusés.
"On bloque toute la construction", explique la maire de Bracquetuit Martine Lacomblez. "On bloque le développement d'un petit village comme le nôtre". Un travail est en cours avec la préfecture pour affiner la réglementation. Un nouveau document devrait être publié au mois de novembre.
Reportage d'Emmanuelle Partouche, Olivier Flavien et Carole Lebret. Avec comme interlocuteurs :
- Martine Lacomblez, maire de Bracquetuit depuis 2001
- Franck Eldert, propriétaire d'un terrain à bâtir