Eolien en mer: Engie propose de nouvelles concessions sur le site du Tréport

Le groupe Engie a énoncé plusieurs propositions pour réduire les impacts de son projet de parc éolien en mer du Tréport (Seine-Maritime), a-t-on appris lundi auprès du groupe et de l'Agence française pour la biodiversité (AFB) qui l'auditionnait.

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Un projet contesté

Engie a remporté en consortium en 2014 l'appel d'offres pour la construction de ce parc éolien en mer de près de 500 mégawatts, qui prévoit d'installer 62 éoliennes de 8 mégawatts chacune.
Mais ce projet est contesté en Normandie, notamment par les pêcheurs locaux qui critiquent la zone choisie, la plus poissonneuse du Tréport.
Engie et ses partenaires, le groupe ibérique EDPR et la Caisse des Dépôts, doivent désormais obtenir le feu vert de l'Agence française pour la biodiversité (AFB) pour lancer le projet. 

L'avis défavorable du parc naturel marin de Picardie

Censée se prononcer fin novembre, l'Agence a repoussé sa décision et a auditionné Engie en fin de semaine dernière, après l'avis défavorable du parc naturel marin des estuaires picards.
Durant cette audition, Engie "a répondu à toutes les questions et a proposé des solutions techniques" aux inquiétudes soulevées, a indiqué le groupe à l'AFP. 

"Le parc naturel marin avait remis 95 mesures et l'ensemble a été accepté", détaille encore Engie. Ces mesures portent sur le suivi de certaines espèces animales ou végétales.
En plus de ces mesures, le groupe a accepté "un certain nombre de modifications additionnelles de leur projet", a indiqué à l'AFP Isabelle Autissier, présidente de l'ONG WWF-France et membre du conseil d'administration de l'AFB.

Les propositions d'Engie

Engie a ainsi proposé de relever de 15 mètres les éoliennes afin de minimiser les risques de collision avec les oiseaux, mais aussi d'arrêter les travaux d'installation des pieux servant aux fondations des éoliennes pendant les 4 mois correspondant à la période de nidification des espèces marines.
Enfin, le groupe va utiliser une technique permettant de réduire de 50% le relargage de métaux lourds dans l'eau lié à la corrosion des pieux.
Par ailleurs, Engie s'est engagé à renforcer les moyens du groupe d'intérêt scientifique, censé suivre la mise en place de ces mesures. Son budget passera de 650.000 euros à 8 millions d'euros, a indiqué Engie à l'AFP.
Toutes ces mesures ont "vocation à faciliter l'acceptabilité locale au plan environnemental et vis-à-vis des collectivités", a expliqué Antidia Citores, de l'ONG Surfrider et membre du conseil d'administration de l'AFB.
Engie doit désormais fournir un document récapitulant ces engagements. La décision de l'Agence, déjà repoussée au 16 janvier, est désormais attendue le 1er février, selon une source proche du dossier. 
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