Les salariés grévistes de Ferrero ne désarment pas malgré les intimidations de leur direction. A six heures ce matin, un huissier est venu relever le nom de 20 salariés, principalement des représentants du personnel. En cause, l'illégallité supposée du blocage du site de Villers-Ecalles.
Mauvaise surprise ce lundi 3 juin pour les grévistes de Ferrero à Villers Ecalles...
A six heures ce matin, des membres de la direction et un huissier sont venus pointer les noms de 20 salariés qui bloquaient l'accés à l'usine Ferrero.
Depuis 6 jours un conflit oppose une partie des salariés et la direction de l'entreprise au sujet des NAO les négociations anuelles obligatoires. La direction propose une augmentation de 40 euros brut pour tous, pas assez pour le syndicat FO qui souhaite faire profiter les salariés de la bonne santé de l'entreprise.
Les représentants du personnel demandent une augmentation de 4,5% pour les ouvriers, techniciens et agents de maitrise, ainsi qu'une prime de pouvoir d'achat de 900 euros pour chacun d'entre eux.
Si la direction se dit prête à négocier, elle refuse le blocage du site et en fait un préalable à toute discussion.
Elle a donc informé dimanche après-midi les délégués syndicaux FO de "sa volonté de mettre en application une décision de justice visant à débloquer l'accés à l'usine de Villers-Ecalles dès ce lundi matin 6 heures"
"Cette décision est contraignante, sous peine de paiement d'une astreinte de 1000 euros par heure et par personnel bloquant illégalement l'accés au site"
Dans sa communication interne la direction rappelle néanmoins "qu'elle respecte fondamentalement le droit de grève".
De leurs côtés les syndicats sont choqués par les méthodes de la direction, et n'ont pas l'intention de cesser leur blocage de l'usine.
Ils envisagent même de durcir le mouvement si la direction persiste dans son intimidation.