Tempête: les passagers du bateau Epsilon envisagent de porter plainte contre la compagnie Irish Ferries

Ils ont vécu un enfer pour relier Cherbourg à Dublin, à bord du bateau Epsilon, affreté par l'Irish Ferries. Les 138 passagers ont du subir 44 heures de traversée en pleine tempête, au lieu des 18 heures prévues.   

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Départ le dimanche 7 fevrier à 17 heures, arrivée prévue à 11 heures le lendemain matin. Voilà ce que l'ont pouvait lire sur les billets de la compagnie. En réalité, les 138 passagers ne sont arrivés à Dublin que le mardi à la mi-journée, vers 14 heures. En pleine tempête, malgré les alertes de la Préfecture Maritime, le bateau d'Irish Ferries part, direction l'Irlande. Le ferry doit se refugier près des côtes anglaises pour s'abriter des vagues en attendant de pouvoir repartir. Il y restera toute la journée du Lundi 8 février.


Une traversée infernale

Pendant la traversée, le navire affronte alors des vagues de 11 mètres de haut et des vents à 150 km/h. Le bateau penche jusqu'à 45 degrés selon certains passagers. A bord, tous sont bousculés, certains se blessent légèrement. "la vaisselle explosait, les chaises valsaient. C'était vraiment impressionant. Je n'avais jamais vécu cela. J'étais malade.Je n'ai pas dormi de la nuit." raconte Yann Thomas, un passager de 22 ans, originaire du Finistère. Le jeune homme voyage sur un fauteuil inclinable mais ne parvient pas à y rester. Il passera le voyage sur les banquettes de la cafétéria. 

 





A l'arrivée: beaucoup de dégâts matériels

Dans la cale, les voitures et les camions bougent aussi et se percutent. A l'arrivée, dans la cale, c'est l'apocalypse. La plupart des véhicules sont détruits. A Dublin, le personnel naviguant n'accepte pas de laisser les passagers accèder à leurs véhicules. "Nous avons attendu à bord jusqu'à 18 heures car nous souhaitions voir les dégâts. Le personnel a refusé et pretexté que la porte était bloquée. Par contre, les assureurs ont pu s'y rendre et prendre des photos que nous avons consulté ensuite. " La compagnie a proposé de payer des trajets en taxi, des voitures de location et des nuits d'hotel pour faciliter la vie aux sinistrés.



 






Constater les dégâts et porter plainte

Les passagers lésés ont crée un groupe facebook et communiquent régulièrement en vue d'une procédure. Un membre Irlandais a déjà pris conseil auprès d'un avocat. Yann Thomas a tenté de porter plainte dans un commissariat Irlandais à Cork mais sans succès. "Selon le consulat de France, que nous avons contacté, la compagnie s'apprête à nous proposer de l'argent. En échange, Irish Ferries nous demandera de signer un papier garantissant que nous renonçons à toute procédure. Je pense que les passagers français souhaitent tout de même porter plainte". De son côté, il travaille en woofing dans une ferme et le fait de pas pouvoir disposer de son véhicule est très pénible: "je ne peux pas loger dans la ferme le weekend, je dois aller à Cork et sans voiture c'est compliqué. Pour l'instant, la compagnie paie mes trajets mais jusqu'à quand?"    



Voici une vidéo faite à bord par un passager: 

Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité