Après l'attentat terroriste en Isère, Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l'orne a réclamé lundi un fichier "permanent" et "interconnecté" recensant les personnes suspectées de radicalisation. Sur le modèle du fichier des délinquants sexuels.
Nathalie Goulet pointe du doigt le problème du suivi des dossiers dans les affaires de terrorisme. Certains personnes - comme Yassin Salhi, le suspect de l'attentat de l'Isère - sont identifiées, fichées puis disparaissent des "radars" de la surveillance.
Selon elle, il faut créer un fichier permanent qui doit "être à jour tout de suite" et interconnectable". Ce qui aujourd'hui n'est pas le cas, selon la sénatrice centriste. La loi Renseignement, votée définitivement par le Parlement et transmise au Conseil constitutionnel, "ne sert à rien dans ce genre de situation" selon Nathalie Goulet.
Yassin Salhi est le principal suspect de l'attentat vendredi dernier dans un usine chimique de Saint-Quentin-Fallavier en Isère. Il est l'auteur de la décapitation de son patron, Hervé Cornara. Sa tête avait été exposée sur la grille de l'usine, entourée de drapeaux où était écrite la profession de foi islamique. Une mise en scène macabre qui rappelle le méthodes du groupe Etat Islamique.