Un fichier pour les personnes radicalisées ?

Après l'attentat terroriste en Isère,  Nathalie Goulet, sénatrice UDI de l'orne a réclamé lundi un fichier "permanent" et "interconnecté" recensant les personnes suspectées de radicalisation. Sur le modèle du fichier des délinquants sexuels.

Nathalie Goulet pointe du doigt le problème du suivi des dossiers dans les affaires de terrorisme. Certains personnes - comme Yassin Salhi, le suspect de l'attentat de l'Isère - sont identifiées, fichées puis disparaissent des "radars" de la surveillance.
Selon elle, il faut créer un fichier permanent qui doit "être à jour tout de suite" et interconnectable". Ce qui aujourd'hui n'est pas le cas, selon la sénatrice centriste. La loi  Renseignement, votée définitivement par le Parlement et transmise au Conseil constitutionnel, "ne sert à rien dans ce genre de situation" selon Nathalie Goulet. 

Yassin Salhi est le principal suspect de l'attentat vendredi dernier dans un usine chimique de Saint-Quentin-Fallavier en Isère. Il est l'auteur de la décapitation de son patron, Hervé Cornara. Sa tête avait été exposée sur la grille de l'usine, entourée de drapeaux où était écrite la profession de foi islamique. Une mise en scène macabre qui rappelle le méthodes du groupe Etat Islamique. 


Fiché pour radicalisation entre 2006 et 2008

Yassin Salhi est originaire du Doubs. il se serait radicalisé dans les années 2000 à Pontarlier au contact d'un homme soupçonné d'avoir préparé des attentats en Indonésie avec des militants d'Al-Qaïda.  Il avait justement été fiché de 2006 à 2008 par les services de renseignement pour radicalisation. Il est ensuite repéré de nouveau entre 2011 et 2014 pour ses liens avec la mouvance salafiste lyonnaise. Il venait en effet de s'installer à Saint-Priest. 
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