La CGT du groupe pharmaceutique SANOFI estime que l'entreprise recourt de manière "abusive" aux contrats précaires. Selon le syndicat, 45 salariés du site de Val-de-Reuil ont été requalifiés en CDI auprès des prud'hommes.
"Utilisation abusive de main d'oeuvres précaires"La CGT du groupe pharmaceutique Sanofi a dénoncé lundi 2 janvier "l'utilisation abusive de mains d'oeuvres précaires", avançant le chiffre de 130 salariés ayant obtenu gain de cause auprès des prud'hommes depuis 2014.
Selon la CGT, 50 salariés ont obtenu la requalification de leur contrat en CDI, dont 45 sur le site du Val-de-Reuil, dans l'Eure.
18 % ou 11 % ?
Selon la CGT, le nombre de CDD et d'intérimaires a fortement augmenté depuis 2007. Le syndicat estime que le taux de précaires se situe à 18%, "alors même que la santé financière (du groupe) n'est plus à démontrer". La direction a de son côté indiqué que "le volume de contrats temporaires, incluant intérimaires et contrats à durée déterminée, est resté stable autour de 11% ces dernières années, sur un effectif total de 27.000 emplois".
"La plupart de ces contrats temporaires vise à faire face à un surcroît d'activités inhérent à notre métier (pics épidémiologiques comme grippe saisonnière)", a-t-elle ajouté.
Dans le collimateur : un site de Seine-Maritime
Selon la CGT, le site de Le Trait (Seine-Maritime) serait le plus touché avec 379 contrats précaires (hors CDD de formation) pour 853 CDI, soit environ 30% des effectifs en contrats temporaires. Une précarisation des effectifs "intolérable" qui, pour la CGT, est "préjudiciable" à la qualité de la production.