Pratiquer des activités sportives après un accident cardiaque

Après l'accident coronaire, que faire pour prévenir la récidive ? Voir ou revoir notre dossier et notre reportage sur ce sujet.

Invité | Pr Hervé DOUARD, cardiologue, responsable de l’unité de maladie coronarienne et réadaptation – CHU de Bordeaux
Date de diffusion | Lundi 10 décembre 2012


Après un syndrome coronaire aigu avec ou sans infarctus du myocarde, il est nécessaire de suivre un programme de réadaptation cardiaque et/ou d’éducation thérapeutique, adapté et planifié dès la sortie de l’hôpital. Ce programme personnalisé peut être réalisé à domicile ou dans un centre ou unité comme celle du CHU de Bordeaux, soit en hospitalisation soit en ambulatoire

Les objectifs
- retrouver une très bonne forme physique, bien souvent supérieure à celle d’avant l’accident cardiaque. A l’issue de cette phase, une épreuve d’effort permettra de juger de l’état de santé et des possibilités exactes d’activité et de reprise du travail.
- agir sur les causes ou facteurs de risque cardiovasculaire : tabagisme, surpoids, sédentarité, stress, diabète, l’hypertension artérielle, consommation d’alcool, absence de consommation journalière de fruits et légumes

Les facteurs de risque cardiovasculaire en France
Fumeurs : 30% de la population
Obèses : 20% de la population adulte
Hypertendus : 14 millions, plus de 80% des hypertendus connus sont traités mais seuls 23% des hommes et 36%  des femmes sont contrôlés.
Dyslipidémiques : près de 10 millions, la moitié est traitée et seulement un tiers a un cholestérol contrôlé.
Diabétiques : 3 millions, un sur cinq ne le sait pas et n’est donc pas traité.

La pratique du sport
L’activité physique fait donc partie intégrante de la thérapeutique après un accident cardiaque, il faut tenir compte de deux éléments essentiels : l’activité physique elle-même et la façon dont on l’exerce.
- l’activité musculaire : les efforts dynamiques (échauffement, stabilisation, récupération active) et statiques (renforcement musculaire)
- les conditions d’exercice : intensité et fréquence
- les règles : éviter les efforts brutaux, trop intenses, en cas de fièvre, respecter un échauffement, boire de l’eau, savoir se reposer,
- les activités conseillées : la marche, le footing ou course lente, le vélo, la natation.

Les examens possibles
- Consultation de cardiologie du sport (pour les patients et sportifs ayant un ou plusieurs facteurs de risques cardiovasculaires ou une demande particulière de test à l’effort ou d’échographie cardiaque).
- Consultation de nutrition du sport (comprend un bilan diététique, des conseils nutritionnels…)
- Consultation de psychologie du sport.
- Epreuve d’effort (suivi ECG, tensionnel, et métabolique (VO² max), lactactémies…) d’intensité maximale, sur ergomètre adapté à l’activité physique pratiquée (vélo, tapis, rameur, ergomètre à bras). Cette épreuve d’effort permet de déterminer les seuils ventilatoires. De plus, elle vise à dépister d’éventuelles anomalies ou inadaptations survenant à l’effort.
- Electrocardiogramme de repos standardisé de repos avec compte rendu médical.
- Echocardiographie trans-thoracique de repos avec compte rendu médical
- Bilans biologiques (sanguins et urinaires)
- Radiologie (IRM, scanner…).
- et pour les sportifs : consultation de médecine du sport comprenant un examen médical réalisé par un médecin diplômé en médecine du sport selon les recommandations de la Société Française de Médecine du Sport : un entretien, un examen physique, des mesures anthropométriques, une recherche par bandelette urinaire de protéinurie, glycosurie, hématurie, nitrites.

Source CHU de Bordeaux
En savoir +
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité