Marine Balester, âgée de 19 ans, a été victime d'un AVC trois mois après le début de son traitement. Elle conserve des séquelles importantes de son malaise et a rejoint une association de victimes pour faire toute la lumière sur cette nouvelle affaire sanitaire.
La pilule incriminée est prescrite à près de 300 000 femmes en France. Or, on a appris dimanche 27 janvier que quatre décès seraient dû à son utilisation. Il s'agit de la pilule Diane 35, officiellement commercialisée pour le traitement de l'acné mais très largement prescrit comme contraceptif.
C'est l'agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui l'a annoncé dans un communiqué : «quatre décès sont imputables à une thrombose veineuse liée à Diane 35». Au sujet des trois autres décès (puisqu'on parlait la semaine dernière de 7 cas au lieu de 4), elle ajoute que «la cause du décès est liée à des pathologies sous-jacentes des patientes concernées».
Marine Ballester a été victime d'un AVC trois mois seulement après le début de son traitement au Diane 35. Elle témoigne, au côté de sa mère Isabelle, infirmière.
Le laboratoire qui a développé Diane 35 est le laboratoire Bayer.Ce produit est autorisé dans 135 pays et commercialisé dans 116.
L'ANSM devrait se prononcer dans quelques jours mais déjà, Me Philippe Courtois, l'avocat de la première plaignante bordelaise, Marion Larat, estime que l'agence n'a pas joué son rôle correctement.
L'heure n'est pas à la psychose pour les médecins qui relativisent le nombre de cas, à l'instar du Dr Sadya Aissaoui.