Soixante-neuf ans après le drame, une enquête judiciaire est conduite par l'Allemagne pour la poursuite de crimes de guerre.
Le procureur de Dortmund, à l'initiative de l'enquête,  a déclaré à l'AFP qu'un procès pourrait s'ouvrir en Allemagne d'ici la fin de l'année.

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C'est Andreas Brendel, le procureur spécial du Parquet de Dortmund spécialisé dans les crimes nazis, qui mène l'enquête depuis l'Allemagne.
Ce matin il était représenté à Oradour par son adjoint. 
Depuis l'Allemagne, il a déclaré à l'AFP qu' il s'agissait de "trouver des éléments de preuve supplémentaires et faire des constatations sur place", "en particulier voir à Oradour où étaient déployées les différentes unités... et bien sur plus tard écouter de nouveaux témoins".
Le procureur Brendel espère qu'une décision sur un éventuel procès en Allemagne est "une question de mois", avant la fin 2013. "Cela dépendra en partie des éléments qu'on va pouvoir rassembler en France", a-t-il dit à l'AFP.
"On ne peut faire à l'avance de pronostic", a ajouté le magistrat, qui a pourtant admis qu'en ce moment, un procès semble plutôt "difficile à envisager". Il a souligné que trois des suspects encore en vie ne peuvent plus être poursuivis en raison de leur état de santé. 

Dans un communiqué, le Procureur de la République de Limoges a annoncé que les enquêteurs allemands opéraient dans le cadre d'une entraide pénale internationale. Ils étaient accompagnés d'un représentant du Parquet de Paris et d'enquêteurs de la Section de Recherches de la Gendarmerie.

En octobre 2010, des documents de l'ex-RDA avaient permis à Andreas Brendel d'ouvrir une enquête en Allemagne sur le massacre, impliquant six suspects encore en vie.
A peine majeurs à l'époque des faits, ils faisaient partie du régiment Der Führer de la division blindée SS Das Reich, coupable du plus grand massacre de civils commis en France par les armées hitlériennes.

Fin 2011, les habitations de ces six Allemands âgés de 85 ou 86 ans avaient été fouillées, et ils avaient été entendus par la police allemande. Plusieurs enquêtes menées outre-Rhin pour tenter d'élucider le crime avaient auparavant été classées, faute de preuves.
Mais la découverte par un historien d'un document tiré d'une enquête de la Stasi (les services secrets de l'ex-RDA) sur ces faits avait convaincu la justice de lancer de nouvelles recherches. 
Le document apporte les témoignages de deux soldats allemands présents à Oradour, finalement jamais inquiétés en ex-Allemagne de l'Est malgré les soupçons portant sur eux. 

Cet après-midi, Robert Hébras, l'un des survivants du 10 juin 1944 à Oradour, déclarait qu'il était satisfait que l'Allemagne se préoccupe de cette tragédie mais qu'il aurait aimé que cela se fasse plus tôt.

Vidéo : reportage de Gaëlle Darengosse et Jean-Marie Arnal
Intervenants : 
. Aurélia Devos, Vice-procureur au pôle crime contre l'humanité du Parquet de Paris
. Andreas Brendel, Procureur de Dortmund
. Robert Hébras, survivant d'Oradour sur Glane




Vidéo : interview intégrale d'Andreas Brendel le 08 décembre 2011



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