Le dessinateur bordelais Damour présente à Angoulême ce week-end le premier tome de Pinkerton. La célèbre agence de détectives offre des scénarios dignes des meilleurs westerns de bandes dessinées.
Le western fait un retour en force au cinéma avec le Django de Quentin Tarantino. Il retrouve aussi une place en tête de gondole dans les rayons bande dessinée des libraires depuis la parution du premier tome de Pinkerton, des éditions Glénat.
L'album paru à la mi-janvier retrace l'histoire de l'agence de détectives dont la légende veut qu'elle ait été le premier réseau de renseignements à l'échelle des Etats-Unis, bien avant le F.B.I.
Le scénariste Rémi Guérin a repris les dossiers les plus emblématiques de l'institution fondée par Allan Pinkerton. Cet émigré écossais fonde la Pinkerton National Detective Agency en 1850 après un bref passage dans la police de Chicago. Onze ans plus tard, Pinkerton et ses hommes, dont la devise est "we never sleep" ("nous ne dormons jamais"), déjouent un complot contre Abraham Lincoln, le président américain fraîchement élu.
Sous la plume de Damour, Allan Pinkerton traque le gang de Jesse James, le célèbre hors-la-loi. Le dessinateur installé à Bordeaux depuis 1991 travaille actuellement à la réalisation du deuxième tome des aventures du détective privé. Les éditions Glénat ont commandé trois albums de Pinkerton, le succès de la série dictera ensuite son avenir.
Le dessin de Damour fait invariablement penser à celui de Jean Giraud, le père de Blueberry pour sa partie graphique ( avec Jean-Michel Charlier aux scénarios pour la grande majorité des albums). Malgré les années, se frotter à la plus emblématique des séries de western est un défi relevé avec brio par les deux compères. Rémi Guérin et Damour dédicaceront leur premier album au festival de la BD d'Angoulême ce week-end.