Des marais remplis d'eau, des évacuations en mer et des parcs ostréicoles dont l'eau est en train de s'adoucir. C'est mauvais pour l'affinage des huîtres et du côté de La Tremblade on pointe du doigt les céréaliers.
Après la pluviométrie exceptionnelle de ces dernières semaines, les agriculteurs de Charente-Maritime dont les champs se trouvent dans les marais ont dû se résoudre à vider l'eau qui imprégnait leur territoire. Cette pratique inquiète pourtant nombre d'ostréiculteurs qui redoutent l'adoucissement de l'eau, là où sont déposées les claires qui autorisent l'affinage de leurs huîtres.L'affinage en claire donne aux huîtres Marennes Oléron un goût très particulier, à nul autre pareil. C'est la spécificité du Bassin Marennes Oléron.
Une claire est un bassin creusé dans l'argile, proche de l'océan. Les claires sont de dimensions très variables selon les exploitations et elles sont alimentées en eau par un réseau de chenaux et de ruisseaux eux mêmes alimentés par les marées.
Si l'eau des claires devient trop douce, c'est donc tout un éco-système qui est en danger.
Pointés du doigt, les céréaliers, dont les cultures sont très gourmandes en eau et dont le nombre ne cesse d'augmenter en Charente-Maritime; A La Tremblade, voici le reportage d'Olivier Riou et Patrick Mesner.