En 2017, Bordeaux ne sera plus qu'à 2h de Paris. Retour sur les enjeux et les contraintes de ce qui est le plus gros chantier d'Europe.
Il aura fallu 16 ans d'études, de concertation et d'enquêtes publiques avant le premier coup de pelleteuse.Les chiffres
3 millions de tonnes de remblai, 1 million de tonnes de béton, 1000 ouvrages d'art pour 302 km de voies... Tout çà pour 7,8 milliards d'euros soit 26 millions le kilomètre, pour gagner une heure entre Paris et Bordeaux...
« Cà peut paraître un peu cher », explique Laurent Cavrois, Directeur général adjoint de LISEA (Ligne Sud Europe Atlantique Tours-Poitiers) « mais nous pourrons de ce fait alléger la ligne existante et développer le fret et les transports régionaux (TER) ».
Des garanties de dessertes
Deux raccordements sont d'ailleurs prévus pour Poitiers et Angoulême. Les villes moyennes comme Châtellerault ne seront pas oubliées. « L’Etat a donné un certain nombre de garanties aux collectivités traversées pour ne pas dégrader la desserte des territoires. Il sera toujours possible de faire le trajet Paris-Châtellerault en TGV d’une manière non dégradée par rapport à ce qui existe aujourd’hui. »
L'environnement protégé
Les écosystèmes traversés ne seront pas oubliés. 200 espèces continueront à être protégées, leur environnement originel sera recréé.
Cà fait aussi partie de la facture et de toute manière, c'est la loi.
« On est chargé d’acquérir ou de gérer les surfaces pour lesquelles, pendant toute la durée de vie de l’infrastructure, on devra garantir l’existence d’un habitat propice aux espèces qui ont été impactées par la ligne. »
D'ailleurs 5 millions d'euros seront consacrés à la conservation du patrimoine naturel végétal et animal le long de la ligne.