Selon une étude de l'association "60 millions de consommateurs" et de la Fondation "France Libertés", des traces de pesticides et de médicaments ont été décelées dans plusieurs eaux minérales en France, ainsi que dans l'eau du robinet de certaines communes, sans remettre en cause leur potabilité.
La teneur est "infime" mais c'est "suffisant pour qu'on s'interroge sur la pureté originelle imposée par la réglementation des eaux minérales", souligne le magazine 60 millions de consommateur.
L'association a fait analyser 47 bouteilles d'eau, trois bonbonnes d'eau, et une dizaine d'échantillons d'eau du robinet prélevés dans trois départements. Parmi ces derniers, huit contenaient une à quatre molécules sur les 85 recherchées, des pesticides mais aussi des résidus de médicaments, dont du tamoxifène, hormone de synthèse utilisée dans le traitement du cancer du sein, décelé dans échantillons d'eaux du robinet de Rennes et de Limoges.
En ce qui concerne les bouteilles d'eau minérales étudiées, 37 ne présentaient aucune trace des 85 molécules recherchées. Dix en revanche contenaient des résidus de médicaments et pesticides.
"La grande surprise", écrit 60 millions de consommateurs, est la présence de tamoxifène, dans la Mont Roucous, Saint Yorre, Salvetat, Saint Armand (Du Clos de l'abbaye) et Carrefour Discount (Céline Cristaline).
L'association 60 millions de consommateurs estime toutefois que toutes les eaux analysées sont parfaitement buvable, mais que l'enquête permet de s'interroger sur la contamination de l'environnement par les pratiques humaines.
Pour évoquer cette étude, Pierre Lefort, adjoint au maire de Limoges, chargé de la distribution de l'eau, sera mardi 26 mars l'invité du midi pile de France 3 Limousin.