Cette décision de la chambre d'instruction de la cour pourrait augmenter considérablement le nombre de victimes reconnues en ouvrant la voie à l'indemnisation de plusieurs milliers de femmes qui se sont fait retirer à titre préventif leurs prothèses mammaires
La décision de la cour d'appel d'Aix-en-Provence intervient à quelques jours de l'ouverture du procès sur le volet de la "tromperie aggravée" à Marseille.
Selon un bilan de l'Agence du médicament à fin octobre 2012, 14 327 femmes avaient choisi de se faire retirer leurs implants PIP dont 10042 à titre préventif sur recommandation du ministère de la Santé. Parmi elles, près de 3300 cas de rupture de l'enveloppe externe des implants ont été constatés, et près de 2000 réactions inflammatoires.
L'ARS du Limousin avait demandé en 2011 aux établissements de santé de la région de mettre en oeuvre les recommandations de suivi de l'Afssaps et du Ministère chargé de la santé. L'agence entendait faciliter les démarches des femmes de la région porteuses d'implants PIP. En décembre 2011, un bilan régional indiquait que 13 prothèses avaient été implantées au Chu de Limoges dans le cadre d'une reconstruction mammaire après un cancer. Ces implantations avaient été pratiquées entre janvier 2007 et mars 2010.