Le Conseil national de la sécurité routière, qui s'est réuni hier lundi. a examiné plusieurs préconisations pour réduire la mortalité sur les routes. La limitation de vitesse demeure encore et toujours l'une des solutions privilégiées.
Aucune préconisation n'a été adoptée pour éclairer le pouvoir politique, à la recherche de nouvelles mesures choc pour passer sous la barre des 2000 tués d'ici à 2020 -un objectif récemment annoncé par le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls.
Les quatre commissions de travail abordant chacune une matière particulière ont présenté l'avancement de leur réflexion. Parmi elles, la commission alcool-stupéfiants-vitesse. Son président, Philippe Lawick, de l'Automobile club médical de France, est donc revenu sur la vitesse qui «est un facteur déclenchant et aggravant dans les tous les accidents de la route». Et de rappeler que toutes les améliorations des chiffres de l'accidentologie ont été liées à une baisse des vitesses moyenne de circulation. 1km/h de moins sur les routes, c'est 4 % de morts en moins. La limitation supplémentaire des vitesses demeure une piste «prioritaire»
Mais faut-il aller plus loin dans les limitations aujourd'hui en vigueur? La question est aujourd'hui clairement posée et est d'ailleurs considérée comme «une piste prioritaire», par le délégué interministériel à la sécurité routière, Frédéric Péchenard, participant aux débats. Si elle était retenue, cette piste devrait sans doute s'accompagner aussi d'une réflexion sur les réseaux ciblés par ces nouvelle réglementation.
Pour l'heure, aucune date n'a été émise sur ces préconisations attendues concernant la vitesse et qui seront ensuite présentées aux politiques. Certaines pourraient être soumises pour approbation à l'ensemble des membres du CNSR qui se rassemblera en juin prochain.