Le Parquet d'Evry a annoncé cet après-midi l'ouverture d'une information judiciaire pour déterminer les causes du déraillement du train Paris-Limoges, le 12 juillet dernier.
Douze jours après la catastrophe de Brétigny, le procureur de la République d'Evry, Eric Lallement, critiqué pour son attentisme, a enfin confié à un juge d'instruction l'enquête sur le déraillement du train Paris-Limoges.
Au lendemain de l'accident, trois enquêtes avaient été lancées : l'une judiciaire sous l'autorité du parquet d'Evry, et deux autres techniques, menées par la SNCF et par le ministère des transports.
La SNCF a annoncé ce matin que son enquête interne était terminée. Le rapport confirme la thèse d'une éclisse détachée. Mais les causes restent pour l'instant inexpliquées.
Le procureur d'Evry a confirmé la thèse de la défaillance matérielle pour expliquer le déraillement. "Le basculement de cette éclisse semble être à l'origine de la catastrophe. Les recherches vont se concentrer sur les causes de l'absence, de la rupture et, ou du desserage des écrous de cette eclisse", a -t-il déclaré.
Des zones d'ombre
Selon un expert interrogé par Libération qui titre ce mercredi "Le second départ de l'enquête", les pièces à conviction ont été "déplacées et tripotées avant que l'on puisse geler la scène de la catastrophe" que les secours ont beaucoup piétinée.
Il existerait par ailleurs des doutes sur les boulons ramassés sur les lieux par les enquêteurs, qui pourraient ne pas être ceux de l'éclisse défaillante.