A l'heure où l'affaire de la jeune Léonarda, expulsée vers le Kosovo, agite toute la France, un Serbe et son fils de 7 ans ont obtenu vendredi un délai d'une semaine octroyé par la préfecture de Charente-Maritime . Ce sursis pourrait leur permettre d'éviter l'expulsion.
Emir Rhamani qui a fui la Serbie en 2011 était jusqu'à hier vendredi sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) ce lundi 21 octobre à 2 heures du matin avec son fils de 7 ans, alors que sa femme est enceinte.
Après avoir quitté la Serbie, Emir Rhamani est venu à La Rochelle avec son fils. Il s’est alors marié en décembre 2011 avec une Rom originaire du Kosovo qui bénéficie de l’asile politique. Son fils est scolarisé dans une école de Villeneuve-les-Salines et joue au football dans l'équipe de son quartier .
Une semaine pour trouver un travail
Depuis son arrivée, il y a deux ans, Emir Rhamani demande le statut de réfugié politique qui ne lui a donc pas été accordé. Il affirme aujourd'hui sa volonté de ne pas retourner en Serbie en mettant en avant que dans ce pays les enfants Roms ne sont pas scolarisés.Depuis qu'il a reçu son obligation de quitter le territoire, Il est aidé par un comité de soutien qui a obtenu un rendez-vous à la préfecture de Charente-Maritime vendredi après-midi . Stéphanie Van Den Abeele qui a alerté les médias connait bien la situation des Roms en Serbie. Pour elle, ce n'est pas l'asile politique qu'Emir aurait du demander mais juste une mesure de regroupement familial.
Le Secrétaire Général de la préfecture a réexaminé le dossier et a accordé un délai d'une semaine au père pour prouver sa volonté de s'intégrer en France, en particulier en présentant une promesse d'embauche. Après deux ans de mariage, Emir Rhamani va également demander une régularisation au titre du regroupement familial pour lui et son fils, Khadri, âgé de 7 ans.