A l'époque, les services sociaux les ont sciemment coupés de toute racine familiale.
Certains ont dû changer de nom, d'autres ont cru que leurs parents étaient morts. Quelques uns ne les retrouveront que des décennies plus tard.
Une fois arrivés en métropole, souvent en Creuse, si certains ont été bien accueillis, d'autres ont été ballottés de foyers en familles d'accueil peu scrupuleuses qui ont profité de leur désarroi.
La DDASS n'a presque jamais contrôlé leurs conditions d'hébergement.
Aujourd'hui, certains de ces enfants sont âgés d'une soixantaine d'années. Tous ont été meurtris. Beaucoup n'ont pas supporté ce déracinement.
La reconnaissance de cette affaire par l'Etat français est un premier pas vers une réconciliation avec leur propre histoire.
VIDEO : pour comprendre cette histoire, retrouvez l'enquête que France 3 Limousin avait réalisé sur cette affaire en 2003 :
durée de la vidéo: 53 min 19
"Racines en l'air"