Malgré l'annonce de la mise en liquidation judiciaire de la SAS Mia Electric, Ségolène Royal qui a toujours soutenu le constructeur de véhicules électriques de Cerizay ne veut pas baisser les bras. La région est actionnaire à hauteur de 12 % de l'entreprise.
Ségolène Royal affirme qu'il existe plusieurs pistes pour des repreneurs potentiels mais la présidente de Région souhaite que l'entreprise soit reprise dans son intégralité pour permettre une reprise future de l'activité au cas échéant.
Elle veut continuer à croire en l'avenir de la Mia Electric, "la seule voiture électrique 100% française" dit-elle, et dont elle affirme que l'une des causes de ses difficultés vient du fait qu'elle "soit en avance sur son temps".
"Il faut aller très vite. C'est liquidé mais en même temps l'usine est là, elle n'a pas été vendue à l'encan...donc si on a un industriel qui se positionne rapidement c'est encore jouable" dit-elle.
Ségolène Royal souligne le paradoxe dans lequel se trouve Mia Electric qui est aussi celui auquel de nombreuses PME sont aujourd'hui confrontées. Le constructeur automobile est en effet placé en liquidation judiciaire alors que le carnet de commandes est bien fourni. Malheureusement, ces commandes ne peuvent être honorées faute de trésorerie pour financer la production et le fonctionnement de l'entreprise.
Une commande de 500 MIA de la part de Leclerc
"Nous avons reçu une commande de Leclerc qui a demandé 500 MIA plus les 450 en commande" précise Ségolène Royal.Pour expliquer ce nouvel échec, la présidente de Région Poitou-Charentes affirme que la difficulté vient du fait que "l'entreprise n'a pas de réseau de distribution."
Ségolène Royal doit recevoir demain jeudi à la mi-journée les représentants des salariés de Mia Electric pour évoquer les mesures d'accompagnement aux licenciements. Mia Electric employait 204 personnes sur le site de Cerizay dans le nord des Deux-Sèvres.
Pour écouter l'interview de Ségolène Royal jointe aujourd'hui par téléphone :