Tantôt interdite, tantôt autorisée. En France, depuis plusieurs années, la culture de ce maïs OGM de Monsanto divise. Dans la région, il y eut ainsi quelques fauchages très médiatiques. Monsanto a toujours obtenu gain de cause.
Jusqu'à présent autorisé, mais désormais interdit.Hier, dans un arrêté publié au Journal officiel, le ministère de l'Agriculture a interdit la commercialisation, l'utilisation et la culture du maïs MON 810 de Monsanto jusqu'à ce qu'un projet de loi soit adopté et que des mesures communautaires soient prises.
C'est le principe de précaution qui a poussé le ministère de l'agriculture à prendre cette arrêté d'interdiction, la période des semis approchant, l'urgence était surtout d'attendre l'examen du projet de loi interdisant le maïs transgénique qui sera débattu à l'Assemblée nationale le 10 avril.
Cette nouvelle loi devra être sérieusement élaborée, car le Conseil d'Etat a déjà annulé l'été dernier un arrêté d'interdiction du MON810 datant de 2011. Il y a quelques semaines, le Sénat a également rejeté une proposition de loi du sénateur socialiste Bruno Le Roux visant à interdire les cultures OGM en France. Parmi les opposants à ce texte, deux sénateurs de la Vienne : Jean-Pierre Raffarin et Alain Fouché.
Dans les nombreux procès qui ont opposé Monsanto aux faucheurs volontaires, la firme américaine a toujours obtenu gain de cause. Dans la région, ceux qui s'en étaient pris à deux parcelles en août 2008 à Civaux et Valdivienne, en compagnie notamment de José Bové, ont été condamnés à de lourdes peines d'amende.
Dans la région, à ce jour, il n'y aurait aucune parcelle de mais OGM ni en plein champ ni en expérimentation.