Angoulême : le père Patrick Braud condamné à 2 ans de prison avec sursis

Le tribunal d'Angoulême a finalement condamné l'ancien vicaire de la cathédrale d'Angoulême à une peine de deux années d'emprisonnement avec sursis pour agressions sexuelles. C'est une peine inférieure aux réquisitions du parquet qui avait demandé de la prison ferme. 

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Le tribunal d'Angoulême a rendu ce mardi après midi son délibéré dans l'affaire du père Patrick Braud.
L'ancien curé et vicaire de la cathédrale d'Angoulême a été condamné à une peine de deux années de prison avec sursis,
assortie d'une obligation de soins, pour des agressions sexuelles commises sur deux adolescentes de la communauté catholique locale entre 1994 et 1998. Il s'est également vu interdire de contact avec les victimes, deux jeunes femmes âgées à présent de 22 et 32 ans.

Il a été en outre condamné à verser 3.000 euros au titre du préjudice moral à l'une, tandis que le montant des dommages et intérêts reste pendant pour l'autre, lié à une expertise complémentaire à la demande de la défense.
Le père Braud a en revanche été relaxé pour attouchements sur une autre jeune fille, dans un bus lors d'une excursion paroissiale en 2006.

Des gestes ambigüs

Lors du procès en février dernier, le procureur avait requis cinq ans d'emprisonnement dont deux ferme contre le père Braud qui, de son côté, avait dit "contester formellement ces accusations d'agressions sexuelles" tout en reconnaissant des gestes ambigüs envers les jeunes soeurs, comme des baisers dans le cou et des doigts mordillés.  Il avait reçu de nombreux soutiens de la part de la communauté catholique.

Absent à l'énoncé du délibéré le père Patrick Braud, 56 ans, n'a pas encore fait savoir s'il fera appel ou non de la décision. 
Son avocat, Me Lionel Béthune, a évoqué  "un jugement mitigé", une "décision heureuse en ce qui concerne la relaxe et apaisante en ce qui concerne
le sursis". 

Une délivrance pour les victimes 

Pour sa part, l'avocat rouennais des deux soeurs victimes, Me Fabien Picchiottino, a indiqué, après avoir échangé quelques SMS avec les jeunes femmes, qu'"elles sont extrêmement heureuses, c'est une délivrance, une victoire de la vérité".

L'affaire avait éclaté à la suite d'une plainte en 2008 d'une des victimes, après des difficultés dans son couple et une psychanalyse. Mis en examen en juillet 2009, le père Braud avait un temps été accueilli dans une abbaye dans la Vienne. Il est désormais "chargé d'études en ressources humaines" dans le Nord.

Voyez le reportage de Bruno Pillet et Christophe Guinot. 




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