Ancien juge anti-terroriste, actuel député UMP des Français de l'étranger et toujours conseiller général de Haute-Vienne, Alain Marsaud livre depuis la libération des otages français son analyse de la situation. Selon lui, il y a forcément eu "une contrepartie".
Invité hier de l'émission C dans l'air présentée par Yves Calvi, Alain Marsaud a fait preuve de franc-parler, comme il en a l'habitude. L'ancien juge anti-terroriste a ainsi affirmé:
"Qu'on ne raconte pas d'histoire aux Français, il y a forcément eu une contrepartie, directe ou indirecte, cela peut être des armes, par exemple (...) J'ai moi-même assisté à une libération d'otages en 1986, et nous avons payé"
L'émission dans son intégralité peut être visionnée sur le site pluzz
Dès le dimanche 20 avril, Alain Marsaud émettait des doutes. Cité par le journal Le Monde, il estimait que « si ce n'est pas nous qui payons, c'est d'autres qui payent à la place (...) Nos amis, soit qataris soit des Emirats arabes unis, ont dû faire un geste. Est-ce que ce geste, c'est de l'argent, est-ce que ce geste, ce sont des armes ? Nous le saurons peut-être un jour, peut-être qu'on ne le saura jamais. »
Alain Marsaud qui est député de la 10ème circonscription des Français de l'étranger dont fait partie la Syrie, s'inquiète également du sort des ressortissants restés sur place. Lors de l'émission, il a déclaré: "Nous avons abandonné les Français de Damas, de Syrie, je les ai tous les jours au téléphone (...), C'est bien simple, l'ambassadeur de France en Syrie, il est à Paris!"