L'histoire qui unit le Limousin à l'Europe ne date pas d'hier.
Une histoire souvent violente et tragique où la paix a pourtant succédé à la guerre depuis 70 ans.
Une histoire qui a transformé des hommes, comme Robert Hébras.
Soixante-dix ans après le massacre d'Oradour-sur-Glane où les soldats allemands tuèrent sa mère, ses soeurs, ses voisins et ses amis, le discours de Robert Hébras est sans ambiguïté."En 1944, j'avais de la haine pour les Allemands, aujourd'hui, mon sentiment s'est transformé en amitié".
Un discours clairement pro-européen, mûri par 70 ans de réflexion après avoir vécu et survécu à un drame indicible.
De l'oubli, sûrement pas, mais au contraire, la volonté de maintenir le souvenir d'un massacre entre deux peuples pour que jamais un autre Oradour ne se reproduise.
La peur aussi que les jeunes générations qui ont grandi dans une Europe en paix ne la considèrent comme "naturelle", et la crainte envers ceux qui souhaitent mettre fin à cette construction, certes imparfaite, mais indispensable à ses yeux.
VIDEO : L'interview intégrale de Robert Hébras :
Le Limousin et l'Europe : une longue histoire
Les Lémovices, des Celtes venus d'Europe centrale donnèrent leur nom au Limousin.
Des Romains, venus d'Italie, bâtirent Augustoritum qui deviendra Limoges.
Au Moyen-âge, les troubadours, les saints et les émaux limousins rayonnaient dans toute l'Europe.
Le grand Richard Coeur de Lion vint mourir en Limousin, alors gouverné par des Anglais.
Quant aux Allemands, avant de venir jusqu'au coeur de la région entre 1940 et 1944, ils portèrent un coup fatal à la démographie des campagnes du Limousin en décimant des milliers de jeunes soldats de nos villages dans les tranchées de 1914.
VIDEO : le dossier sur la longue histoire entre le Limousin et l'Europe :
VIDEO : l'interview intégrale de l'historien Philippe Grandcoing :