Suicide d'un policier à Poitiers en 2004 : la justice reconnait un lien avec son service

Le tribunal administratif a reconnu l'imputabilité au service du suicide de Philippe Berthod, un policier qui s'était donné la mort à son domicile en juillet 2004. Une décision qui va dans le sens du combat de la famille de ce fonctionnaire. Le ministère de l'Intérieur a deux mois pour faire appel.

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C'est une décision que la famille de Philippe Berthod attendait depuis dix ans.
Le tribunal administratif de Poitiers a reconnu ce mercredi le lien entre le suicide de ce policier poitevin, survenu en 2004, et son service au sein du commissariat de la ville.

Dans cet arrêt, la juridiction s'est rangée aux arguments du rapporteur public qui, lors de l'audience le 7 mai dernier, avait conclu qu'il existait bel et bien un lien entre le service et le suicide de ce fonctionnaire à son domicile en juillet 2004. Le tribunal s'est fondé notamment sur l'avis d'un expert, qui avait pu accéder à toutes les pièces médicales du dossier, et estimait qu'il y avait un lien direct et exclusif entre le service et le suicide. L'expertise relevait que le policier n'avait jamais eu de problèmes avant les troubles décrits, et qu'il n'avait aucun souci, financier ou personnel, au moment de son suicide.

Îlotier à Poitiers, ce brigadier se plaignait des méthodes de management de son chef, un commissaire parti depuis de Poitiers. Il déplorait ses remarques répétées et avait mal vécu une mutation qui l'avait éloigné du terrain. "Je ne voulais pas que ça arrive à quelqu'un d'autre", avait déclaré sa veuve après l'audience du 7 mai. Ce combat, "c'était une façon de dire ça ne doit pas se reproduire".

La position du rapporteur public avait aussi été saluée après l'audience par des représentants syndicaux d'Alliance Police Nationale et de Unité SGP Police FO, qui avaient déploré que l'on parle des suicides "chez France Télécom, chez Renault", mais jamais au sein de la police.

Entendu par l'IGPN, le commissaire réfutait toute faute, démentant tout propos désobligeant. Le ministère de l'Intérieur a deux mois pour faire appel.

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