L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire avait été chargé par les pouvoirs publics d’évaluer de manière la plus précise possible l’exposition radiologique et le risque sanitaire induit pour les différents occupants de la maison évacuée à la fin mars
Le rapport d'expertise est désormais publié. On peut retenir les conclusions suivantes:- Pour les adultes ayant habité pendant une longue durée dans la maison (typiquement plus de 10 ans), la probabilité de cancer du poumon est comparable à celui d’un fumeur régulier.
- Pour les enfants en garde ou en nourrice dans la maison, l’augmentation de la probabilité de décès par cancer du poumon est nettement plus faible et si l’on fait l’hypothèse, comme pour l’adulte, d’une décroissance du risque au-delà de 30 ans après la fin de l’exposition, l’augmentation de risque n’est plus significative.
- éviter tout tabagisme – première cause de cancer du poumon – compte tenu des effets combinés du radon et du tabac ;
- éviter toute exposition excessive au radon à l’avenir ; et de manière générale, éviter l’exposition respiratoire à des composés irritants ou à des toxiques.
L’Institut National du Cancer préconise également un suivi médical éventuel adapté, fonction du niveau de risque relatif vie entière de cancer du poumon associé à l’exposition au radon.