On apprend que le petit Théo Blanchard de Fleuré dans la Vienne vient de décéder des suites de ses cancers alors que les parents en grève de la faim pour s'opposer à la fermeture de l'unité d'oncologie de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (92) où il était soigné, ont été évacués ce dimanche.
Théo est décédé la nuit dernière. Nous avions rencontré le jeune enfant, âgé de 7 ans, et ses parents le 31 mai dernier. Théo luttait contre un cancer généralisé. Il avait été opéré en février dernier dans le service d'oncologie pédiatrique de Garches, dirigé par le Dr Delépine qui pratique des méthodes spécifiques pour traiter les pathologies cancéreuses des enfants. Depuis l'opération, Théo suivait un traitement de radiothérapie. Il disparaît un an après le diagnostic de sa maladie.
Les parents d'enfants en grève de la faim évacués
Depuis plusieurs semaines, ses parents en compagnie d'autres familles d'enfants hospitalisés se battent contre la fermeture de ce service de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches dans les Hauts-de-Seine. Ils avaient lancé une pétition en ligne pour s'opposer à cette fermeture décidée par l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP). Cette pétition a recueilli des milliers de signatures et de soutiens, en premier lieu celui du Châtelleraudais Philippe Croizon.Quatre parents d'enfants cancéreux avaient entamé le 26 juin dernier une grève de la faim pour réclamer la poursuite des activités de l'unité spécialisée dans les cancers de l'os. Ils ont été évacués ce dimanche matin par les fiorces de l'ordre.
Selon son communiqué, l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a demandé samedi "au Préfet de Police et au Préfet des Hauts-de-Seine d'intervenir pour prévenir une dégradation plus importante de la situation".
Elle précise que les grévistes de la faim ont quitté la chapelle de l'hôpital vers 09H00 "sans qu'il y ait la moindre violence"
Les parents restent mobilisés
L'AP-HP a programmé la fermeture de cette unité après le départ à la retraite de la pédiatre et cancérologue Nicole Delépine, qui le dirige depuis 2004 et dont les méthodes font polémique. Le service est transféré dans le même département, à l'hôpital Ambroise-Paré de Boulogne-Billancourt, de même que les patients qui le souhaitent avec l'assurance de pouvoir poursuivre leur traitement.De leur côté, les parents dénonce la manque de dialogue de la part de l'AP-HP et le recours à la force et assurent "qu'ils vont continuer leur mouvement d'une manière ou d'une autre".
Des méthodes qui font polémique
L'unité du Dr Delépine, qui accueille actuellement une trentaine d'enfants, privilégie des traitements individualisés par rapport aux protocoles standardisés. Elle revendique un taux de guérison de plus de 80% mais ne peut se prévaloir de résultats récents car les nouveaux standards méthodologiques exigent que toute étude soit basée sur de nouveaux essais cliniques qu'elle refuse.l